«100% de vos clients ont un cerveau. Nous vous aidons à avoir leur attention.» La punchline de Brainplug ne laisse planer aucun doute sur la volonté de la Cour de trouver le ton juste, dans la communication, à l’occasion de la célébration des 20 ans du à la tête de l’État.
Associée aux frères Havé, Nicolas et Olivier, spécialisés dans la vidéo, l’agence de marketing de Colmar-Berg publie à la mi-journée un petit film d’une minute trente sur Twitter. On peut y voir le Grand-Duc regarder, sur une tablette et dans un confortable canapé, des témoignages de sympathie et de reconnaissance.
Quatre heures plus tôt, dans un style plus conventionnel, et toujours sur Twitter, une photo du couple devant le palais est accompagnée d’un message en noir dans lequel le Grand-Duc exprime son honneur de servir le pays.
Le matin même, sans surprise, il a accordé une interview sur trois pages au premier journal du pays, le Luxemburger Wort, qui lui consacre aussi un supplément de 24 pages.
Dans cet entretien mené par deux des trois rédacteurs en chef, Roland Arens et Marc Schlammes – tandis que le troisième, Claude Feyereisen, signe l’éditorial –, le Grand-Duc indique n’avoir jamais songé à quitter son poste, pendant la crise, que le Grand-Duc héritier poursuit son apprentissage et fait une chance «de consolider et de moderniser la monarchie», expliquant qu’il s’y consacrera au cours des prochaines semaines et prochains mois.
«La monarchie a besoin de stabilité», titrent les deux journalistes. Au cours de cet entretien, le chef de l’État loue l’engagement de son épouse Maria Teresa. «Quand je vois comment la Grande-Duchesse remplit ses fonctions, avec ses nombreuses activités caritatives et mécènes, tout cela contribue incroyablement à l’image positive du pays.»
. La seule présence de la Grande-Duchesse sur le compte Twitter de la Cour depuis mai est en relation soit à l’art, comme le 21 juin, où elle apparaît avec le Grand-Duc dans un avant-goût de sa version de «D’Maus Kätti», soit à ses activités caritatives.
Absente de la communication pour la Fête nationale, discrète à l’occasion de , premier enfant du et de , elle n’apparaît depuis septembre que lors des entretiens réguliers qu’elle mène autour de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Septembre correspond aussi au lancement de sa propre page Facebook, alimentée par de magnifiques photos d’elle ou de la famille grand-ducale, ou de posts sur ses activités.
Art, social, environnement: le Grand-Duc héritier se retrouve plus souvent en première ligne, seul ou avec son épouse. Comme une autre forme de la lente préparation à occuper le fauteuil de son père. «Il goûte toujours la même formation que moi avant lui. Je parle beaucoup avec lui, je l’emmène aussi avec moi lors des discussions avec les ministres. Il est très exigeant et a de nombreux prérequis pour son futur poste», dit Henri au Wort.
sur les différents éclats qui ont émaillé ces 20 années, du refus du Grand-Duc de signer la loi sur l’euthanasie au déjeuner surréaliste auquel ont assisté 15 rédacteurs en chef, au cours duquel Maria Teresa aurait évoqué les «brimades» de sa belle-mère, jusqu’à la vente de certains joyaux de la couronne.
La semaine dernière, . Cet été, . Cet été aussi, du couple grand-ducal. «Nous avons encore des obligations au Luxembourg, surtout mon mari, qui a beaucoup de travail, notre installation ici n’est pas pour tout de suite, mais pourquoi pas dans quelques années.»
Gardien d’une identité, le Grand-Duc a aussi un rôle crucial dans le rayonnement du Luxembourg à l’étranger. D’autres portes s’ouvrent devant lui, lors des missions économiques, lorsqu’aucun représentant de la Cour n’est du voyage.