21% de la population de l’Union européenne vivaient l’an passé dans un ménage confronté à un risque de pauvreté monétaire, privation matérielle et sociale sévère, ou très faible intensité de travail. C’est légèrement moins qu’en 2023, où 21,3% de la population (94,6 millions) étaient concernés.
Sont considérées dans cette étude les personnes vivant dans un ménage confronté à au moins un des trois risques suivants: un revenu inférieur à 60% du revenu médian national, une incapacité à se permettre au moins sept biens ou services essentiels sur 13, ou une très faible intensité de travail des adultes du foyer.

Les taux les plus bas ont été observés en Tchéquie, Slovénie et aux Pays-Bas. (Graphique: Eurostat)
Au Luxembourg, le taux du risque de pauvreté est de 20%. Le pays se place juste en dessous de la moyenne européenne. Dans les pays frontaliers, les taux de population à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale varient: 18,2% en Belgique, 20,5% en France et 21,1% en Allemagne.
Selon le Statec, en 2023. Soit environ 124.000 personnes vivant avec moins de 2.382€ par mois. Les enfants (23,9%) et les familles monoparentales (jusqu’à 64,5% pour un parent avec trois enfants ou plus) sont les plus touchés. Le creusement des inégalités s’explique en partie par un revenu médian tiré vers le haut par les hauts salaires et l’effet frontalier. Bien que certaines , elles ne sont pas prises en compte dans le calcul, tout comme les prestations non réclamées, ce qui pourrait sous-estimer la réalité sociale du pays.