Plus de 4.000 logements «abordables» doivent être mis à disposition des particuliers d’ici à 2025. Une offre publique ne pourra à elle seule combler le besoin, estimé par le Statec entre 5.600 et 7.500 logements par an. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Plus de 4.000 logements «abordables» doivent être mis à disposition des particuliers d’ici à 2025. Une offre publique ne pourra à elle seule combler le besoin, estimé par le Statec entre 5.600 et 7.500 logements par an. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le premier inventaire des investissements de l’État dans des constructions abordables a été présenté ce jeudi: plus de 4.000 logements sont prévus d’ici 2025 parmi 18 projets d’envergure.

De à Dudelange en passant par la capitale, les projets de logements dits «abordables» se développent au Luxembourg, un marché où .

Les autorités publiques entendent accélérer le tempo dans la création de logements sociaux et de logements à coût modéré, avec un total de 18 projets d’envergure qui représentent plus de 4.000 logements d’ici à 2025, et même 5.133 habitations en incluant la première phase de projets majeurs tels qu’«Elmen» à Kehlen et «Wunne mat der Wooltz» à Wiltz. 

Pour y voir plus clair, le ministre du Logement (déi Gréng) a présenté jeudi le premier bilan du , un outil lancé en avril 2020 pour obtenir une vue d’ensemble sur les projets de logements subventionnés et les budgets mobilisés.

En 2020, le Fonds s’est doté de 300 projets qui représentent plus de 3.125 logements en cours de réalisation pour un volume financier total de 514 millions d’euros. Les dépenses ont, pour leur part, atteint 96 millions d’euros, un montant appelé à doubler d’ici quatre à cinq ans, compte tenu des nouvelles conventions signées avec les promoteurs. Au total, 8.200 logements supplémentaires figurent dans le pipeline, selon le ministère du Logement.

De 10% à 35% des revenus mobilisés

Qui dit plus d’offre dit davantage de réponses aux candidats à l’acquisition ou à la location de ces biens situés en dessous des prix du marché.

«D’après notre analyse, le coût mensuel ne devrait pas excéder 10% du revenu disponible des ménages les moins favorisés, mais le ratio peut monter jusqu’à 35% pour ceux qui sont dans la moyenne», illustre Henri Kox.

Le ministre planche actuellement sur une sur l’aide au logement et le système de subsides au logement afin de définir – entre autres – la notion d’«abordabilité» du logement.

En 2020, 47% des logements du Fonds étaient destinés à la vente (sous forme d’emphytéose), contre 53% de locations. Autre particularité, deux logements sur trois sont réalisés par les deux principaux promoteurs publics du pays: la SNHBM et le Fonds du logement.

Sur les 3.125 projets en 2020, seuls 5% relèvent de promoteurs privés, renseigne le rapport. À côté des projets et de leur développement, le Fonds spécial a réalisé huit acquisitions de terrains pour plus de 1.300 ares avec un potentiel estimé de 400 logements supplémentaires.

Reste que le scénario de croissance démographique dessiné par le Statec évoque un besoin . Au vu des chiffres présentés, l’offre publique constitue un ingrédient de la recette, mais certainement pas le seul.