Patrick Lesage est CEO & founder de Takaneo. (Photo: Maison Moderne)

Patrick Lesage est CEO & founder de Takaneo. (Photo: Maison Moderne)

Patrick Lesage, âgé de 55 ans, est CEO & founder de Takaneo depuis 2014. Dans le cadre du dossier «Unusual Suspects» de Paperjam, il évoque son parcours.

En une phrase, comment décririez-vous les qualités indispensables à l’exercice de votre fonction?

. – «La persévérance, c’est ce qui rend l’impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. Être bien dans sa tête et dans ses baskets pour avoir une disponibilité mentale maximale, être curieux intellectuellement, avec la capacité de se réinventer chaque jour, se documenter, s’informer, se challenger, être à l’écoute du marché, de ses clients et de ses collaborateurs. En un mot, être bon gestionnaire, bon recruteur, bon commercial! J’aime comparer les CEO aux athlètes de haut niveau qui doivent mener un travail de fond, sans relâche, rigoureux qui s’inscrit dans la durée, animés par la passion, l’envie de se dépasser, d’emmener une équipe dans le projet professionnel que l’on a imaginé, au détour d’une idée, d’une promenade, d’une réunion ou d’un échange informel. Il faut un petit grain de folie pour lancer un projet entrepreneurial, mais comme disait Aristote, il n’y a point de génie sans un soupçon de folie.

De quoi êtes-vous le plus fier/la plus fière dans votre parcours?

«Il y a eu des jalons importants dans ma vie professionnelle et donc plusieurs succès marquants: ayant travaillé pendant 15 ans dans le domaine de la danse, de la mode et du spectacle, pour le leader mondial du secteur, j’ai eu l’occasion de vivre l’extraordinaire au quotidien puisque je côtoyais les directeurs et chorégraphes des plus grands opéras et centres d’enseignement de la danse à travers l’Europe. Un de mes succès personnels a été de convaincre l’Opéra de Paris de changer l’ensemble des planchers de danse à l’Opéra Garnier et à l’Opéra Bastille, alors que la conception des anciens planchers datait de l’époque du Roi Soleil! Un autre fait marquant de ma carrière a été la production de spectacles de danse qui réunissaient exclusivement avec des premiers danseurs et danseurs étoiles de l’Opéra de Paris. Nous nous produisions dans les plus grandes salles de spectacle de Tokyo et d’Osaka. Un souvenir marquant également a été de contribuer à la scénarisation de défilés de mode pour Hermès ou Dior à Paris. Plus récemment et plus localement, l’aventure Takaneo est née il y a dix ans. Constater aujourd’hui que nous comptons parmi nos clients les plus grands noms de la place, alors que j’étais un total outsider dans le monde de la communication, est une satisfaction qui récompense un travail acharné et un sens exacerbé du détail, avec des projets symboliques comme la plage de KPMG, ou des projets pour des clients aussi prestigieux que l’Alfi, ING, Atoz, Creos, Encevo, Luxexpo the Box, Lidl, l’Institut national du cancer, etc. Mais je pense que la plus grande satisfaction d’un chef d’entreprise, c’est de constater qu’une équipe croie presque autant que vous, sinon plus, à votre projet d’entreprise. Il me reste cependant un rêve à réaliser, ce serait de scénariser un dîner surréaliste sur la scène du Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg. Avis aux amateurs!

Dans vos fonctions, quels sont les défis à relever dans les prochaines années?

«Ils sont nombreux et quotidiens, mais c’est ce qui rend le travail intéressant: se renouveler, muter, être à l’écoute des tendances et du marché, consolider notre place et nouer des liens et des alliances stratégiques. Dans un climat économique changeant, je crois aux alliances et aux partenariats. L’intelligence collective est pour moi la clé du succès.»

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de Paperjam , paru le 24 avril 2024. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.  

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