Les clients des cafés et restaurants seraient plus enclins à rester en terrasse ou tout simplement à ne pas venir plutôt que de passer un autotest Covid pour entrer en salle, selon la fédération Horesca. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Les clients des cafés et restaurants seraient plus enclins à rester en terrasse ou tout simplement à ne pas venir plutôt que de passer un autotest Covid pour entrer en salle, selon la fédération Horesca. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

À l’approche de l’échéance des restrictions sanitaires, une délégation de la fédération des hôteliers restaurateurs et cafetiers a rencontré mardi le ministre des Classes moyennes et du Tourisme Lex Delles.

Si les salles des restaurants et cafés peuvent à nouveau accueillir des clients depuis le 16 mai la situation est loin de satisfaire les professionnels du secteur, qui réclament la fin de l’utilisation des tests Covid rapides.

«Nous recevons beaucoup d’appels de membres qui se plaignent que les clients ne viennent pas, qu’ils sont freinés par la procédure de tests rapides, la perte de temps engendrée et il faut dire que la météo ne joue pas non plus en notre faveur, nous sommes pris en tenaille», explique à Paperjam , secrétaire général de la fédération Horesca.

Celle-ci a rencontré mardi le ministre des Classes moyennes et du Tourisme, (DP), pour lui faire part d’une liste de huit doléances, et cela à l’approche du 12 juin qui marque la fin supposée des .

Outre la fin du test Covid rapide, l’association, qui compte plus de 1.200 membres dans le pays, a demandé deux autres mesures opérationnelles.

D’une part, elle plaide pour un alignement de la limitation du nombre de convives par table avec celle permise au domicile privé, à savoir 4 visiteurs en plus des membres du ménage.

D’autre part, elle appelle au report de l’heure de fermeture des établissements horeca à son niveau d’avant-crise, à savoir l’heure du couvre-feu. Actuellement, les restaurants et bars sont contraints de fermer leurs portes à 22 heures alors que le couvre-feu débute à minuit.

Les professionnels de la restauration ont également demandé cinq mesures financières à savoir:

- une prolongation des aides étatiques pour l’horeca jusqu’au 31 décembre 2021 au moins; - une baisse du taux de TVA à 3% jusqu’à la fin 2022; - l’étalement du plan d’apurement des dettes auprès de la sécurité sociale sur une période d’au moins 48 mois; - l’augmentation des plafonds d’aide pour les entreprises dans la mesure du cadre européen; - l’augmentation du montant de l’aide à la relance par salarié travaillant.

«L’adaptation de la loi sur l’ouverture à l’intérieur fait que les aides vont baisser à partir de juin, elles seront moins favorables. Nous voulons que le régime soit maintenu tant que l’Union européenne le permet», plaide François Koepp.


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Et d’argumenter que le Luxembourg fait actuellement face à une ces derniers jours et que le secteur a faim de prévisibilité.

La restauration et l’hôtellerie emploient 20.000 salariés au Luxembourg dans quelque 2.600 entreprises, selon la fédération Horesca.