Les restaurants devraient se faire livrer en autotests entre le 10 et le 12 mai, de 9h à 17h.  (Photomontage: Maison Moderne. Photos: Jan Hanrion/Maison Moderne/archives; Shutterstock)

Les restaurants devraient se faire livrer en autotests entre le 10 et le 12 mai, de 9h à 17h.  (Photomontage: Maison Moderne. Photos: Jan Hanrion/Maison Moderne/archives; Shutterstock)

Même si de nombreuses questions se posent encore concernant les modalités pratiques, la Chambre de commerce, l’asbl Horesca et le ministère de l’Économie ont d’ores et déjà envoyé des autotests vers les 2.700 entreprises du secteur.  Ils seront livrés en début de semaine.

Réalisera-t-on l’autotest en salle ou dehors? Et si un client est positif? Qui paiera une fois le stock de 500.000 autotests écoulé? Beaucoup de questions accompagnent avec test négatif au Covid-19 obligatoire, prévue le 16 mai. Et trouveront sans doute une réponse quand le vice-Premier ministre et ministre du Travail, (LSAP), présentera la stratégie de distribution de ces tests aux entreprises, entouré des syndicats et du directeur de l’UEL, mardi, soit seulement cinq jours avant la réouverture complète des restaurants. 

Une hotline pour s’informer

Face à une situation urgente, la Chambre de commerce, l’asbl Horesca et le ministère de l’Économie ont décidé de prendre les devants et de distribuer aussi des autotests. Le but? «S’assurer que les quelque 2.700 entreprises du secteur disposeront d’autotests au moment de l’ouverture des restaurants le 16 mai, sous condition que la loi afférente soit votée la semaine prochaine. Ces autotests sont destinés aux clients, qui doivent effectuer un test avant de pouvoir passer commande au restaurant», explique , directeur général de la Chambre de commerce. Qui précise que cette initiative est indépendante de celle qui sera détaillée par Dan Kersch, et qui vise pour sa part, même si cela doit encore être confirmé, la mise à disposition de deux tests par semaine et par salarié, dans tous les secteurs professionnels et pas seulement l’horeca.

Les autotests de la Chambre de commerce ont été, pour leur part, envoyés vendredi, pour garantir une réception entre lundi et mercredi. Conditionnés par 20 dans une boîte, chaque restaurant en recevra entre 80 et 640 pièces. «Le nombre de boîtes livrées est fonction du nombre de salariés par établissement, sur base des données de la sécurité sociale. C’était le seul critère pertinent, disponible rapidement pour faire un lien avec le besoin potentiel en autotests. Tout autre critère, comme la taille de la salle ou la capacité de clients, aurait nécessité une analyse plus complexe. Nous sommes conscients qu’il s’agit seulement d’un soutien symbolique pour démarrer l’activité, alors que par la suite, les restaurateurs devront s’approvisionner eux-mêmes en autotests», confirme Carlo Thelen. Chaque restaurateur verra alors comment il assume ou répercute le coût de cet autotest.

Une hotline pour répondre aux nombreuses questions

Et puisque les questions restent nombreuses, la Chambre de commerce/House of Entrepreneurship a ouvert une hotline au 423939-700 pour tenter d’y répondre. Une ligne qui a déjà été fortement sollicitée. «Nous avons donc renforcé nos équipes afférentes en prévision d’un intérêt encore plus manifeste dès que les premiers restaurateurs recevront leur livraison, donc dès lundi matin», indique encore Carlo Thelen.

En attendant plus de précisions du gouvernement, la Chambre de commerce explique que sa communication «correspond aux informations telles qu’elles ont été disponibles au moment de l’envoi des tests. C’est à la Direction de la santé de fournir – aussi rapidement que possible – les précisions afférentes, précisions que la Chambre de commerce aidera à relater et à communiquer à ses ressortissants dès disponibilité.»

Certaines modalités sont en tout cas connues, notamment pour «les clients qui attendent le résultat du test à l’intérieur de l’établissement». Ces derniers «sont obligés de porter un masque. Si le résultat du client est positif, celui-ci est prié de quitter les lieux, de se mettre en auto-isolement, d’informer ses contacts proches et de déclarer son résultat sur ».

Rien ne sera donc aussi simple qu’on le souhaiterait. Néanmoins, la Chambre de commerce se réjouit de cette réouverture. «Nous saluons cette ouverture progressive des restaurants, même si la condition sous-jacente de réalisation de tests conduit à des démarches complexes au sein des établissements concernés, sachant aussi que de nombreuses questions restent ouvertes. Mais c’est une étape de plus vers la normalité, dans un des secteurs les plus touchés par la crise», conclut Carlo Thelen.