Test PCR de moins de 72h, test rapide effectué en pharmacie de moins de 24h, ou encore test rapide réalisé au restaurant… voilà le menu affiché pour pouvoir accéder aux salles des restaurants au Luxembourg.
Mais les mesures annoncées le 5 mai par le Premier ministre (DP) et la ministre de la Santé (LSAP) suscitent bien des questions du côté des professionnels de la restauration.
Rien que ce lundi matin, la fédération Horesca dit avoir reçu plus de 500 appels de membres qui s’interrogent sur la mise en pratique du testing au restaurant.
Vous pouvez avoir acheté le test au préalable et l’apporter au restaurant.
«Vous pouvez avoir acheté le test au préalable et l’apporter au restaurant. Nous devons veiller à ce que le prélèvement soit fait sur place», explique à Paperjam , secrétaire général de la fédération Horesca.
Et d’ajouter que «les clients se testent eux-mêmes, ce n’est pas l’entreprise de restauration qui teste». Une fois le stock de écoulé, les professionnels de la restauration pourront en proposer. «À l’entreprise de voir si elle répercute le prix sur les clients ou pas», glisse François Koepp.
Comme toutes les autres entreprises, les établissements horeca recevront aussi des tests rapides gratuits, mais .
Un test pour chaque établissement visité
Le responsable ne mâche par contre pas ses mots à l’encontre de la validité de ces tests rapides: le texte, dont le vote est prévu ce vendredi 14 mai à la Chambre des députés, prévoit qu’à chaque nouvel établissement horeca visité dans la journée, un nouvel autoprélèvement devra être réalisé.
«On se demande à quoi rime cette idiotie de faire un test dans chaque établissement», commente François Koepp. Notre interlocuteur pointe aussi la procédure luxembourgeoise, différente de celle établie en Allemagne, où le résultat de chaque autotest est valable 24 heures.
Au Grand-Duché, ce n’est pas le cas, sauf pour ceux réalisés en pharmacie, mais qui seront , a fait savoir le Syndicat des pharmaciens luxembourgeois (SPL).
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Des déchets à ramener chez soi
Quant aux déchets générés par ces tests rapides, la fédération Horesca affirme qu’ils ne sont pas du ressort des professionnels de la restauration, puisque les clients sont tenus de conserver les tests sur eux.
Ces dispositifs sont théoriquement considérés comme des déchets médicaux, et donc soumis à un traitement particulier. Mais d’après le Sica (Syndicat intercommunal pour l’hygiène publique du canton de Capellen), la consigne donnée aux particuliers est de jeter ces déchets dans la poubelle des ordures ménagères, d’où ils seront envoyés pour incinération.
«Nous n’avons rien prévu, et ne disposons pas d’autres informations de la part du gouvernement», indique une source au sein de cet organisme.
Pour limiter la quantité de déchets générés, une autre méthode de contrôle préventif dans le milieu de l’horeca existe: la prise de température corporelle des clients. François Koepp dit ne pas s’y opposer, mais explique que les autotests seraient un petit peu plus fiables. Et puis, il est possible d’avoir un petit peu de fièvre sans pour autant être porteur du Covid-19.
Et si la solution se trouvait alors dans une prise de température à l’entrée du restaurant, et, en cas de fièvre, d’un autotest Covid? «Cela serait une autre possibilité, mais pour l’heure, c’est la confusion totale», admet François Koepp.