Alors que beaucoup de Français s’attendaient à de nouvelles mesures de confinement, le gouvernement dit vouloir éviter cette option pour le moment. Suite au conseil de défense du mardi 29 décembre au matin, le ministre de la Santé Olivier Véran a pris la parole au 20h de France 2. «Nous allons proposer une extension du couvre-feu», a-t-il annoncé, «qui, au lieu de démarrer à 20h, démarrera à 18h dans l’ensemble des territoires dans lesquels ça s’avérera nécessaire.»
Il a alors cité les quatre zones où la situation est «plus problématique»: le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, la région Auvergne-Rhône-Alpes, et le département des Alpes-Maritimes. Plus précisément, une vingtaine de départements seraient concernés, selon plusieurs médias français. Il s’agit de tous ceux du Grand Est, sauf le Bas-Rhin (Ardennes, Aube, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Vosges), de toute la Bourgogne-Franche-Comté, sauf la Côte d’Or (Doubs, Jura, Nièvre, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Yonne, Territoire de Belfort), de l’Ardèche et de l’Allier en Auvergne-Rhône-Alpes, et des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
À partir du 2 janvier, et jusqu’à nouvel ordre
Le gouvernement doit encore discuter de cette proposition avec les élus, préfets et agences régionales de santé. La liste définitive des territoires concernés devrait alors être révélée le 1er janvier, pour une mise en application du couvre-feu avancé dès le lendemain, samedi 2 janvier. Cela durera ensuite «le temps nécessaire, pour vérifier qu’il y ait une stabilisation, voire une amélioration, de la situation sanitaire».
Sur 84.370 nouveaux cas positifs au Covid-19 en France entre le 19 et le 25 décembre, 11.201 se trouvaient dans le Grand Est, selon le bilan du 28 décembre de l’agence régionale de santé concernée.
Plusieurs maires de l’Est avaient déjà demandé au gouvernement de prendre les mesures nécessaires, notamment celui de Nancy, Mathieu Klein. Qui qualifie ce couvre-feu avancé de «mesure tardive, qui risque de s’avérer insuffisante».