Tour d’horizon de la vaccination contre le Covid-19 chez nos voisins, plus ou moins lointains. (Photo: Shutterstock)

Tour d’horizon de la vaccination contre le Covid-19 chez nos voisins, plus ou moins lointains. (Photo: Shutterstock)

Les campagnes de vaccination européennes contre le Covid-19 ont démarré depuis le week-end dernier. Groupes prioritaires, objectifs… Tour d’horizon des différentes stratégies adoptées.

Lundi 28 décembre a démarré officiellement contre le Covid-19. Le pays a reçu, comme ses voisins européens, ses premières doses de la part des firmes Pfizer et BioNTech au cours du week-end. Au total, il se verra livrer 9.700 vaccins au cours de la première phase d’allocation, permettant de vacciner 4.850 personnes.

Au Luxembourg

Ici, les premières personnes à être vaccinées, si elles le souhaitent, sont les professionnels de la santé et le personnel des établissements hospitaliers, de même que les ambulanciers. Suivront le personnel des structures d’hébergement pour personnes âgées et des réseaux d’aide et de soins, ainsi que les personnes résidant dans ces mêmes structures, sans doute dès le tout début du mois de janvier, selon l’approvisionnement en doses vaccinales. Au moment de l’élaboration de sa stratégie, , dans le cadre des contrats d’achat anticipés négociés par la Commission européenne avec les producteurs, pour 1,3 million de doses de vaccin, avec lesquelles il sera possible de vacciner plus de 800.000 personnes, étant donné que certains nécessitent l’administration de deux doses. Tous les pays ne suivent pas tout à fait la même stratégie. Tour d’horizon des plans de vaccination chez nos voisins.

En France

En France, la campagne a commencé dimanche 27 décembre en Île-de-France et en Bourgogne-Franche-Comté, et se . Toujours sur base volontaire, le vaccin va en priorité aux résidents et professionnels de santé qui travaillent dans les Ehpad, lors de la phase une, qui s’étend tout au long du mois de janvier. En tout, un million de personnes seraient concernées.

La deuxième phase démarre en février et prévoit d’élargir l’accès au vaccin à 14 millions de Français jusqu’en mars. Il s’agit des personnes à risque, à cause de leur âge ou de pathologies chroniques, ainsi que de certains professionnels de santé. Seront d’abord concernées les personnes de plus de 75 ans, puis celles de 65 à 74 ans, et enfin, les professionnels de santé ou du secteur médico-social de 50 ans et plus et présentant des comorbidités.

La phase trois pourrait démarrer à partir du printemps, ouvrant progressivement la vaccination au reste de la population, espère le gouvernement. Pour cela, il a précommandé 200 millions de doses, de quoi vacciner 100 millions de personnes.

En Belgique

Comme le Luxembourg, la Belgique a démarré la vaccination volontaire lundi 28 décembre, après avoir reçu 9.750 vaccins Pfizer-BioNTech samedi. La première phase concerne d’abord le personnel et les résidents des maisons de repos et de soins. Viennent ensuite, toujours dans cette première phase, le personnel soignant de première ligne et le personnel soignant des hôpitaux. La Belgique prévoit ensuite de proposer le vaccin aux personnes de plus de 65 ans ou celles de 45 à 65 ans présentant des facteurs de risque, et aux personnes exerçant des fonctions essentielles. La dernière phase viendra quand l’approvisionnement en vaccins le permettra, et concernera les autres patients à risque et le reste de la population.

En Allemagne

En plus des centres de vaccination, l’Allemagne a mis en place des équipes mobiles pour sa campagne de vaccination volontaire, qui a démarré le week-end dernier avec de premières injections dès samedi. Le pays cible en priorité le personnel médical à risque et les personnes de plus de 80 ans, notamment dans les maisons de soins. Viennent ensuite plusieurs groupes, dont les professions systémiques, souvent en première ligne, rapportent plusieurs médias. Le lancement de la campagne ne s’est pas passé comme prévu, avec une rupture de la chaîne du froid, qui a retardé la vaccination dans plusieurs cantons de Bavière.

Dans d’autres pays européens

En dehors de chez nos voisins, les campagnes de vaccination ont démarré un peu partout en Europe entre samedi et lundi. Avec des stratégies similaires. L’Italie veut donner la priorité aux professionnels de santé et aux personnes de plus de 80 ans. Devrait suivre la tranche 60-70 ans, puis les travailleurs essentiels. Avant la vaccination de masse sur base volontaire, notamment dans les grands espaces publics. Le pays prévoit de doses de vaccin disponibles au premier trimestre 2021. Il devra faire face à une part importante d’anti-vaccins.

En Espagne non plus, pas de vaccin obligatoire, mais le pays a annoncé qu’il tiendrait un registre des personnes ne souhaitant pas se faire vacciner. Il ne devrait pas être public, mais partagé avec les autres pays européens. Question stratégie, la priorité sera ici donnée aux personnes âgées vivant en maison de retraite et au personnel les encadrant. L’Espagne prévoit de vacciner .

La Suisse a démarré un peu en avance les vaccinations, dès le 23 décembre, selon , même si le lancement officiel de la campagne sera le 4 janvier. Plus originale, la République tchèque a réservé son premier vaccin à Andrej Babis, son Premier ministre.

Au Royaume-Uni, où une mutation du virus a été découverte depuis, la vaccination avait démarré le 8 décembre, puisque le pays avait donné son feu vert au vaccin de Pfizer et BioNTech avant l’Agence européenne des médicaments. Il les résidents et le personnel des maisons de retraite.

En dehors de l’Europe

Avant l’Europe, la Chine avait commencé dès juillet à injecter son vaccin encore en phase d’essai à certains habitants. Depuis, le plan s’est précisé et vise à vacciner dans un premier temps les personnes les plus fragiles et exposées, avant d’étendre le vaccin au reste de la population au printemps. Plus d’un million de Chinois auraient déjà été vaccinés. Les États-Unis ont suivi mi-décembre, après l’autorisation des vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna, tout comme le Canada.

La Russie avait lancé sa campagne avec son vaccin Sputnik V début décembre, sur lequel comptait la Hongrie. Le pays s’est finalement contenté pour le moment, comme les autres pays européens, de celui de Pfizer et BioNTech, .

L’Union européenne attend encore le développement ou l’autorisation d’autres vaccins, comme celui de Moderna ou de Sanofi. Elle aurait commandé environ 2 milliards de doses via six contrats différents, selon la commissaire européenne Stella Kyriakides, interrogée par le JDD fin novembre. Le fait état de près de 1,6 milliard de commandes. Sur lesquelles beaucoup de pays membres devraient compter pour respecter leur calendrier.