Art déco tropical aux accents d’hacienda et mobilier soigneusement dépareillé: le décor du nouveau Comptoir Bohème est très réussi et clairement convivial…  (Photo: Maison Moderne)

Art déco tropical aux accents d’hacienda et mobilier soigneusement dépareillé: le décor du nouveau Comptoir Bohème est très réussi et clairement convivial…  (Photo: Maison Moderne)

Une déco chaleureuse et branchée, une jolie terrasse, une carte aussi chic que variée, une gigantesque cuisine ouverte: on a testé le Comptoir Bohème, le nouveau bébé de Maison Mazelier, à la Cloche d’Or.

Depuis qu’on était allé shooter il y a quelques semaines Jérémy Pastre, associé chez Maison Mazelier et figure bien connue du Strogoff, quartier Gare, dans ce qui allait devenir le Comptoir Bohème pour , on avait franchement hâte de voir ce qu’allait devenir ce nouveau «flagship» du groupe, avec son espace impressionnant et ses quelque 280 couverts à la Cloche d’Or. C’est à présent chose faite, et il est peu dire que le décor est assez bluffant.

Dans ce très grand restaurant de la Cloche d’Or, situé au rez-de-chaussée du tout nouveau bâtiment Vega, juste en face d’Oberweis, c’est une ambiance très chaleureuse inspirée de l’art déco et de l’esprit hacienda qui règne, avec un mobilier dépareillé certes, mais de manière très étudiée, et un joyeux festival de petits accessoires et de plantes grasses... La terrasse principale et ses 35 couverts (on trouve aussi deux petites terrasses «jardin» à l’entrée de l’établissement) complètent le tableau avec une vue bucolico-urbaine, entre un petit étang, quelques plantations végétales et les bâtiments des alentours... Du côté de la cuisine ouverte, un gigantesque comptoir/passe donne aux clients une vue sur tout ce qui s’y passe, du four à bois à l’écailler et son aquarium à homards bien fourni...

Ce qui se traduit bien pour la carte, qui fait penser au Musée du Louvre: on sait qu’il va falloir revenir une paire de fois pour tout essayer! En effet, les «pôles» de spécialités sont nombreux: on retrouve de grandes spécialités du Strogoff, comme les ceviches et quelques pizzas «premium» appétissantes (car on les voit bien sortir de l’imposant four à bois), mais aussi des spécialités propres au Comptoir Bohème, comme des viandes et des poissons à la découpe, des plateaux de fruits de mer et deux risottos carrément alléchants... Bonne nouvelle, par contre: les choix par pôle sont en nombre très raisonnables, et riment donc a priori avec fraîcheur. 

Comme au Strogoff, les pizzas du Comptoir Bohème sont très gourmandes et d’autant plus tentantes qu’on les voir sortir fumantes du four à bois…   (Photo: Maison Moderne)

Comme au Strogoff, les pizzas du Comptoir Bohème sont très gourmandes et d’autant plus tentantes qu’on les voir sortir fumantes du four à bois…   (Photo: Maison Moderne)

C’est d’ailleurs avec l’un d’entre eux qu’on s’est laissé tenter: le risotto à la truffe noire (celui au homard attendra...) servi directement depuis sa petite meule individuelle de pecorino (26€)! Whaaaat? Oui, oui, vous avez bien lu... A priori, c’est en attendant l’arrivée des grosses meules (pas de blagues, merci) qui permettront de travailler encore mieux l’incorporation du fromage dans le plat, mais le résultat est déjà très gourmand et franchement généreux – ce qui n’empêchera pas de tester sa version finale la prochaine fois.

De l’autre côté de la table, c’est le plateau de fruits de mer «Formentera» (52€) qui nous a séduits sur la carte, et il faut avouer que c’est probablement un des meilleurs rapports qualité/prix de celle-ci: des huitres Fines de Clair, des amandes, des bulots, des crevettes roses, des accompagnements réussis – dont un condiment pomme/noisette et une petite salade salicorne/grenade... Et ce n’est pas tout: en «side», un demi-homard breton cuit minute, donc servi chaud, tout comme les trois langoustines en mode «Claudettes» qui l’accompagnent. Chouette pour le homard, qui se mange du coup nature et garde tout sa saveur, mais on aurait préféré les langoustines froides sur le plateau lui-même, pour le goût et la présentation.

Le plateau de fruits de mer «Formentera» est accompagné de crustacés cuits minute, dont un demi-homard breton… (Photo: Maison Moderne)

Le plateau de fruits de mer «Formentera» est accompagné de crustacés cuits minute, dont un demi-homard breton… (Photo: Maison Moderne)

Après tout cela, autant dire que le dessert aurait eu du mal à passer. Du coup... Cocktails! C’est Luc, un ancien du Lady Jane et du 18, qui est en charge de ce volet. Deux approches: des classiques et des créations plus sophistiquées. Du coup, c’est parti pour un de chaque: un Pisco Sour (13€) et un Tomatini canon (14€), créé à base de jus de tomate clarifié. Très sec et très tomaté, la base.

En apéritif comme en dessert, la carte des cocktails du Comptoir Bohème propose de jolies créations. Mais l’addition peut vite monter! (Photo: Maison Moderne)

En apéritif comme en dessert, la carte des cocktails du Comptoir Bohème propose de jolies créations. Mais l’addition peut vite monter! (Photo: Maison Moderne)

Dernier atout de l’endroit, qui se veut aussi très familial: une petite salle de jeu pour les kids à l’écart de l’ambiance plus enlevée de la salle. Quant à l’addition, vous l’aurez deviné, tout cela n’est pas franchement pour rien, et le positionnement est assez clair, ce qui devrait convenir à la clientèle très business du déjeuner et celle très avide de nouveauté et d’exclusivité le soir.

À l’écarte de l’ambiance électrique de la salle principale, une seconde salle plus calme et une salle de jeux pour les petits…  (Photo: Maison Moderne)

À l’écarte de l’ambiance électrique de la salle principale, une seconde salle plus calme et une salle de jeux pour les petits…  (Photo: Maison Moderne)

Comptoir Bohème : 2A, rue Eugène Ruppert, Luxembourg (Cloche d’Or), T. 20 60 48 98 41

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