En poste depuis 2013, a fait le choix de prendre un peu de recul en renonçant à son mandat de secrétaire général de l’ALEBA (Association luxembourgeoise des employés de banque et assurance), le second en importance juste derrière le président .
«C’est un choix personnel, fait avec beaucoup de sérénité», assure Laurent Mertz. «Cela fait 7-8 ans que je suis en poste. Le métier de syndicaliste est prenant, mais aussi fatigant. À un moment, il est difficile d’allier carrière professionnelle, vie de famille et syndicalisme. Je le redis, c’est un choix réfléchi», souligne Laurent Mertz.
Pour autant, il ne quitte pas totalement l’ALEBA et continuera à œuvrer pour le syndicat, mais sans doute à un autre niveau. «Je vais retrouver le terrain. Avec les responsabilités, on est peut-être un peu moins en contact avec lui, ce ne sera pas plus mal», explique Laurent Mertz, qui assumera tout de même son mandat au sein de la Chambre des salariés.
En pleine guerre syndicale
Sa décision tombe alors même qu’une fait rage. Pour rappel, début mars, à la demande des syndicats OGBL et LCGB. Une décision qui avait indigné du côté de l’ALEBA. Laurent Mertz avait même parlé d’un «triste jour pour la liberté syndicale au Grand-Duché de Luxembourg».
Pour autant, Laurent Mertz l’assure: «Il n’y a pas de lien de cause à effet. Cette décision a été prise avant ce dossier». Ce que confirme Roberto Mendolia. «On sait que Laurent met énormément d’énergie dans ses dossiers et ses fonctions. À un moment, c’était trop. Il portait beaucoup de responsabilités, beaucoup de projets en plus de son mandat à la CSL. Son investissement était énorme. Je comprends sa décision, et c’est une grande perte pour nous. Avant la crise sanitaire déjà, Laurent y songeait. Mais il a décidé de rester et de ne pas quitter le navire en pleine crise du Covid-19, et je l’en remercie encore.»
«La résilience de l’ALEBA ne tient pas sur un seul homme», précise tout de même Roberto Mendolia, qui est en train de remodeler le syndicat puisque son trésorier va également partir à la retraite. «Ils trouveront meilleur que moi», lance Laurent Mertz.
Son départ effectif se fera au 1er avril. Le poste restera vacant jusqu’à la nomination d’un nouveau secrétaire général d’ici le mois de juin.