Sur 700 profils reçus, la plate-forme en a transmis 537 aux entreprises en manque de main-d’œuvre pendant la crise. (Photo: Maison Moderne)

Sur 700 profils reçus, la plate-forme en a transmis 537 aux entreprises en manque de main-d’œuvre pendant la crise. (Photo: Maison Moderne)

La plate-forme de prêt de main-d’œuvre a terminé sa mission. Elle a permis la mise en relation de 537 candidats avec des entreprises en recherche de bras à cause du Covid-19. La Chambre de commerce réfléchit à l’adapter pour la suite.

«Ce site est inaccessible», affiche le navigateur lorsqu’on tente de se rendre sur jobswicth.lu. La plate-forme de prêt de main-d’œuvre s’est éteinte jeudi 30 avril, après plus d’un mois d’existence.

par la Chambre de commerce sur une idée de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), elle visait à mettre en relation les personnes cherchant du travail avec les entreprises cherchant des bras à cause de la crise du coronavirus.

Mission réussie. «Les retours des entreprises étaient positifs. Nous avons aidé au moment le plus crucial», commente , coordinateur de projet à la House of Entrepreneurship, qui gère cette initiative. «Nous sommes satisfaits. «Nous savions que le site ne durerait pas longtemps, car les entreprises ont appris à s’organiser avec la crise», explique-t-il.

Après de nombreuses demandes pendant les quatre premières semaines, elles ont commencé à se faire plus rares. «Les sociétés avaient reçu suffisamment de candidatures et ont lancé les recrutements», justifie Laurent Lucius. À l’heure où, d’un autre côté, plusieurs secteurs ont pu reprendre leur activité dans le pays.

537 profils envoyés aux entreprises

La plate-forme a reçu 1.460 dossiers au total, de la part de 700 candidats différents. Sur ces 700 profils, 537 ont été envoyés aux entreprises après un premier tri. Une équipe de neuf personnes à la Chambre de commerce s’occupait de vérifier que tous les critères demandés étaient bien remplis.

Tout cela pour 130 postes mis en ligne par une vingtaine d’employeurs différents.

La Chambre de commerce ne connaît pas encore le nombre exact de postes pourvus grâce à JobSwitch, puisque certaines entreprises n’ont pas terminé le processus de recrutement. Trois contrats avaient déjà été signés .

«Toutes les candidatures envoyées avant le 30 avril ont été traitées», ajoute Laurent Lucius. Les entreprises avaient été prévenues de la fin de l’activité de la plate-forme une semaine à l’avance. À la fermeture, seules trois à quatre offres restaient en ligne. Elles ont été transmises à l’Adem.

Un site de matchmaking

Laurent Lucius n’exclut pas une réouverture de la plate-forme, «s’il y a de nouveau une tendance de besoin de main-d’œuvre» liée à la crise.

Dans tous les cas, elle devrait servir à d’autres projets pour la suite. «Nous n’avons rien de concret à communiquer pour l’instant, nous n’avons pas un besoin spécifique pour lequel adapter la plate-forme», indique-t-il. La Chambre de commerce réfléchit à des pistes autour du matchmaking, par exemple dans le cadre des foires commerciales, sans en dire plus.