La plupart des postes à pourvoir sur Jobswitch.lu concernent la grande distribution. (Photo: Nader Ghavami/Paperjam)

La plupart des postes à pourvoir sur Jobswitch.lu concernent la grande distribution. (Photo: Nader Ghavami/Paperjam)

En un peu plus d’une semaine, entre 500 et 600 candidats ont postulé à des offres d’emploi sur le site de prêt de main-d’œuvre Jobswitch.lu. Il devrait se métamorphoser après la crise du Covid-19.

Le site a été lancé mardi 24 mars. devait faciliter le prêt de main-d’œuvre en pleine période de Covid-19, où des entreprises ferment tandis que d’autres manquent de bras. Face à la demande, il met finalement directement en relation toutes les personnes à la recherche d’un emploi avec les entreprises.

Bilan après une semaine et demie: 992 candidatures envoyées au total, pour 500 à 600 candidats différents selon les derniers chiffres enregistrés jeudi 2 avril au soir. «Actuellement, nous avons 111 postes ouverts derrière une quinzaine d’annonces», détaille , coordinateur de projets à la House of Entrepreneurship, qui gère cette initiative. Une annonce peut comporter plusieurs postes. «Une annonce correspond à une entreprise. Dans un futur proche, il pourra y avoir plusieurs employeurs derrière une même annonce», prévoit-il.

Trois contrats signés

Seuls trois contrats ont été signés pour l’instant, mais cela devrait rapidement augmenter selon lui. Sur le total des candidatures, 300 ont été envoyées à l’employeur parce que le profil du candidat était adéquat.

«Derrière les 15 entreprises, il y a tous les secteurs», révèle Laurent Lucius. «Le but initial était de donner un coup de main aux grandes surfaces. Nous avons vite élargi.»

Bien sûr, les grandes surfaces restent le secteur le plus pourvoyeur d’emplois en cette période «Cela concerne tous types de postes: les personnes dans les rayons, celles à la caisse», précise Laurent Lucius. «Nous avons aussi une forte demande des . Dans la logistique, ils manquent aussi de livreurs.»

Un problème de formation

Un problème subsiste: «Ce sont souvent des postes qui n’ont pas besoin de qualifications, mais il y a quand même des restrictions. Je prends l’exemple du caissier. Une personne qui n’a jamais travaillé en caisse ne pourra pas être embauchée parce qu’elle n’a pas eu de formation sur les outils. Elle aura besoin de trop de formation.»

Le site reste en perpétuel développement. «Il reste éphémère puisque nous sommes la Chambre de commerce. Notre rôle n’est pas de mettre en relation main-d’œuvre et entreprises, c’est celui de l’Adem, qui est partenaire du projet. Nous allons utiliser la plate-forme après la crise pour d’autres projets. Je ne peux pas encore donner de détails», annonce-t-il.

Répondra-t-elle aux problématiques de recrutement d’après-crise? «Il y a des entreprises qui avaient déjà des soucis financiers. La crise peut les mettre en péril, et il est possible qu’on se retrouve avec plus de personnes au chômage. Il faut espérer que celles qui sont restées en bonne santé auront besoin de main-d’œuvre et pourront les embaucher», se projette-t-il.