Pour relancer le dialogue social au Luxembourg afin d’éviter une crise sociale, «il faut les trois acteurs (le patronat, les salariés et le gouvernement), réunis au sein d’une tripartite», assure Nora Back, lors d’une conférence de presse commune de l’OGBL, du LCGB et de la CGFP. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Pour relancer le dialogue social au Luxembourg afin d’éviter une crise sociale, «il faut les trois acteurs (le patronat, les salariés et le gouvernement), réunis au sein d’une tripartite», assure Nora Back, lors d’une conférence de presse commune de l’OGBL, du LCGB et de la CGFP. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

LCGB, OGBL et CGFP ont appelé, lundi, à une reprise du dialogue social et à une convocation de la tripartite, qui sera à l’ordre du jour de la réunion des partenaires sociaux de mercredi. L’UEL estime de son côté qu’il n’y a pas d’urgence à changer le cadre actuel.

«Afin de relancer le dialogue social au Luxembourg, la priorité est de convoquer la tripartite», déclarait, lundi, la présidente de l’OGBL, , lors d’une réunion en conférence de presse des trois syndicats représentatifs au niveau national, le LCGB, l’OGBL et la CGFP.

À mesure que la sortie de crise s’accentue et que la situation d’urgence sanitaire s’éloigne, les syndicats veulent davantage prendre part activement à l’élaboration de l’avenir socio-économique du pays. Un avenir qui doit être «socialement juste», selon Nora Back, et donc être dessiné par «les trois acteurs (le patronat, les salariés et le gouvernement), réunis au sein d’une tripartite».

Une exigence exprimée , puis, face à l’absence de réponse du gouvernement, réitérée par .

Une tripartite mi-juillet?

Le Premier ministre,  (DP), y avait alors répondu – à condition qu’elle se justifie, à savoir que les chiffres sur la récession et l’impact de la crise sanitaire sur les finances soient suffisamment connus. Une condition qui n’est manifestement pas remplie, la réunion de mercredi prochain au château de Senningen étant prévue .

«À ce stade, il n’y a pas d’urgence d’élargir ou de changer le cadre actuel, qui fonctionne bien», estime, de son côté, le directeur et président du comité exécutif de l’UEL, , pour qui la bipartite a permis au gouvernement d’adopter «beaucoup de mesures audacieuses, notamment au niveau du pouvoir d’achat des salariés, du chômage partiel ou des aides au logement». Il ne faut donc pas brûler les étapes, selon lui. Malgré cela, «si le gouvernement invite à une tripartite, nous y participerons», assure-t-il. «Bien sûr, il faudrait aussi déterminer les sujets à y discuter.»

En inscrivant l’organisation éventuelle d’une tripartite à la mi-juillet à l’ordre du jour de la réunion bipartite de mercredi, le gouvernement fait un début de réponse aux syndicats. Qui réclament qu’une date soit réellement fixée, et moins lointaine, au vu de l’urgence de la situation. «Il ne faut pas que la crise économique débouche sur une crise sociale», s’inquiète le président du LCGB, .

«Une amélioration» des lois Covid

Trois leviers doivent être activés pour permettre la reprise sociale, selon les syndicats: le maintien du pouvoir d’achat, le maintien de l’emploi et des investissements forts et durables dans la santé, ainsi que la recherche et les services publics, notamment ceux de première nécessité. Dans la lignée, donc, de par la Chambre des salariés (CSL).

Les , qui visent à remplacer l’état de crise, qui arrive à échéance le 24 juin, sont aussi . Nora Back se dit «rassurée» que leur durée de validité soit limitée à un mois et que manifester soit à nouveau possible. «Il y a une amélioration par rapport aux premières propositions», confirme Patrick Dury.

Mais «le plus important», selon Nora Back, reste de prendre garde à ce que les libertés et les droits fondamentaux ne soient pas amputés. Une analyse approfondie de ces textes aura lieu à la Chambre des salariés, assure Patrick Dury.