Treize ans après sa création, et après avoir réussi à fidéliser de grands acteurs de l’aéronautique ou du spatial,  Walter Grzymlas  veut accélérer d’ici 2024. (Photo: Mike Zenari/archives)

Treize ans après sa création, et après avoir réussi à fidéliser de grands acteurs de l’aéronautique ou du spatial,  Walter Grzymlas  veut accélérer d’ici 2024. (Photo: Mike Zenari/archives)

Akiles, Eurefi, l’Innovation Fund et le Fonds européen des matériaux (Demeter) ont décidé d’apporter 3,7 millions d’euros à Saturne Technology, société de Contern spécialisée dans la fabrication additive métallique.

«Cette levée de fonds donne des moyens significatifs à la société pour changer de dimension, se renforcer et devenir un acteur de référence en production série pour la fabrication additive métallique. La complémentarité des fonds d’investissement qui participent à l’opération est un véritable atout pour la société, qui va croître rapidement au cours des prochaines années», explique le fondateur et dirigeant de la société, Walter Grzymlas.

La PME luxembourgeoise, déjà un acteur majeur au niveau européen du marché de la fabrication additive métallique par fusion laser (SLM) pour le compte de grands industriels (dont Goodyear, Stryker, Safran Group, Rotarex et Alstom Transport), a finalisé une augmentation de capital de 3,7 millions d’euros, souscrite par les fonds Akiles, Eurefi, l’Innovation Fund et le Fonds européen des matériaux (Demeter), qui avait déjà rejoint l’aventure en 2016.

Le ministère de l’Économie a aussi apporté 2,7 millions d’euros de subventions et des partenaires bancaires locaux, notamment de la SNCI, qui vont également aider cette petite société de 19 personnes, fondée en 2001, à accélérer au cours des trois prochaines années.

Jusqu’à 15 tonnes de pièces en 2024

Saturne Technology travaille notamment pour l’aéronautique, l’aérospatial, l’industrie des transports et le secteur médical. Avec ses grosses imprimantes 3D adaptées à la production de pièces en métal, elle répond au besoin des industriels en «qualifiant» ses pièces, c’est-à-dire en prouvant que ces pièces ne vont ni se déformer, ni se casser, et donc qu’elles vont répondre aux plus hauts standards. Pour produire plus, il lui faut davantage de ces machines de l’industrie 4.0.

La levée de fonds permettra par ailleurs de renforcer l’équipe en place, avec le recrutement d’un directeur de production et d’un technico-commercial grands comptes, et de poursuivre les investissements ambitieux en R&D qui visent à maintenir l’avance acquise en matière de savoir-faire, d’optimisation et de finition des pièces.

À l’horizon 2024, à l’issue de cette phase de développement, la société veut produire plus de 15 tonnes par an de pièces prêtes à l’emploi en fabrication additive.