Tant que le nombre de vaccins n’est pas suffisant pour vacciner tout le monde, Paulette Lenert estime qu’il faut concentrer les efforts sur les personnes vulnérables, c’est-à-dire toutes celles à partir de 45 ans. (Photo: Patricia Pitsch/Maison Moderne/Archives)

Tant que le nombre de vaccins n’est pas suffisant pour vacciner tout le monde, Paulette Lenert estime qu’il faut concentrer les efforts sur les personnes vulnérables, c’est-à-dire toutes celles à partir de 45 ans. (Photo: Patricia Pitsch/Maison Moderne/Archives)

Stratégie de vaccination, déconfinement, semaines de repos… La ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP), est revenue sur la pandémie de Covid-19 et la situation au Luxembourg lors d’un entretien avec Paperjam. Une rencontre déclinée en 5 volets.

Après , la ministre de la Santé, (LSAP), a repris les rênes du ministère. Campagne de vaccination, stratégie de , difficultés de communication, polémiques autour : elle est revenue, lors d’un entretien avec Paperjam, sur les enjeux actuels face à la pandémie de Covid-19. Première partie: la stratégie de vaccination, notamment le choix de vacciner en priorité les personnes vulnérables, porte-t-elle ses fruits?

La campagne de vaccination a commencé depuis fin décembre 2020. La stratégie du Luxembourg s’avère-t-elle un choix payant?

Paulette Lenert. – «Oui, plus que jamais: on voit enfin clairement l’impact de la protection vaccinale auprès des personnes les plus âgées. Les infections baissent très clairement dans ces catégories d’âge. C’est cela que l’on recherchait en commençant par les personnes les plus vulnérables et les plus âgées.

Le choix de cette stratégie a-t-il suscité beaucoup de discussions en interne?

«Elle est apparue assez vite comme une évidence, notamment avec l’avis de la Commission nationale d’éthique. Mais elle est débattue, oui. . Et c’est une tout autre approche. Nous, nous partons vraiment de la vulnérabilité de la personne à vacciner, qui est en lien avec l’âge et les maladies de celle-ci.

Mais certaines professions particulièrement exposées, même si les personnes en question ne sont pas vulnérables, ne représentent-elles pas un risque en tant que transmetteurs du virus?

«Les gens qui peuvent transmettre le virus, c’est presque tout le monde en fin de compte. Or, nous sommes dans une période où nous n’avons pas assez de vaccins pour tous, il ne faut pas l’oublier. Et tant que c’est le cas, je pense qu’il faut s’adresser directement aux personnes vulnérables. Et seulement après, aller vers les catégories socioprofessionnelles en question.

La CGFP a tout de même parlé d’un accord trouvé avec le gouvernement. De quoi s’agit-il?

«Selon cet accord, une fois que les personnes vulnérables seront vaccinées, nous saisirons à nouveau la Commission nationale d’éthique. Mais c’est ce qui était, de toute façon, planifié depuis le début.

Car s’il n’y a pas suffisamment de vaccins pour tout le monde, nous avions de toute façon prévu de saisir à nouveau la Commission nationale d’éthique pour savoir qui prioriser. Mais si on peut vacciner largement, vu nos capacités logistiques, il ne sera pas nécessaire de prioriser.

Les personnes vulnérables ont quand même le risque direct de mourir…
Paulette Lenert

Paulette Lenertministre de la Santé

Et cela satisfait la CGFP?

«Je pense qu’ils ont bien compris la question des vulnérabilités. Je leur ai d’ailleurs posé la question: est-ce que votre position est que l’on renonce maintenant à vacciner des personnes vulnérables pour prioriser des jeunes policiers ou des enseignants? Les personnes vulnérables ont quand même le risque direct de mourir…

Quand cette phase, qui s’adresse aux personnes vulnérables, arrivera-t-elle à terme?

«Nous avons des gens beaucoup plus jeunes à l’hôpital… C’est vraiment la tendance avec les nouveaux variants. On voit que des personnes plus jeunes, autour de 40 ou 50 ans, vont désormais à l’hôpital, avec des symptômes graves, et il y en a aussi beaucoup en soins intensifs.

Donc maintenant, quand on dit prioriser les personnes vulnérables, cela va au moins jusqu’à 45 ans inclus. C’est la phase qui vient de démarrer, et nous parlons de beaucoup de gens, bien plus que dans les catégories plus âgées. Donc cela va prendre encore un moment.

Quel est le taux à atteindre dans chacune de ces catégories?

«Idéalement, ce qui est visé par l’OMS, c’est 70%. C’est l’ambition que nous avons. Jusqu’à maintenant, avec les catégories passées,

Où en est-on avec le projet de passeport vaccinal?

«. Désormais, nous travaillons sur un QR code. Le centre informatique est très impliqué là-dedans, la Direction de la santé aussi. Nous sommes en phase de test avec huit autres pays. Normalement, nous serons les premiers à être prêts.

Les différents volets de cet entretien:

2e partie: .

3e partie: .

4e partie: .

5e partie: .