«Mercredi 14 avril, on ne recensait plus que 17 résidents de maisons de soins positifs au Covid-19. La situation s’est beaucoup améliorée, nous voyons vraiment les effets de la vaccination», explique Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration, ici, lors de la conférence de presse du 23 mars dernier. (Photo: SIP / Jean-Christophe Verhaegen)

«Mercredi 14 avril, on ne recensait plus que 17 résidents de maisons de soins positifs au Covid-19. La situation s’est beaucoup améliorée, nous voyons vraiment les effets de la vaccination», explique Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration, ici, lors de la conférence de presse du 23 mars dernier. (Photo: SIP / Jean-Christophe Verhaegen)

Après avoir connu plusieurs mois de tension, les maisons de soins du pays ne recensent plus que deux clusters, et les prestataires externes de ces établissements vont désormais pouvoir être vaccinés.

Début avril, 53 clusters avaient été recensés depuis le début de la pandémie, avec 1.660 résidents positifs au Covid-19 dans les structures d’hébergement du pays. Quelle est la situation aujourd’hui? «Il reste deux clusters, un à Schifflange et un à Pescatore, avec respectivement 3 et 11 cas positifs relativement asymptomatiques», affirme la ministre de la Famille et de l’Intégration  (DP). «Hier (lire mercredi 14 avril, ndlr), on ne recensait plus que 17 résidents de maisons de soins positifs au Covid-19, la situation s’est beaucoup améliorée, nous voyons vraiment les effets de la vaccination.»

Et depuis jeudi 15 avril, tous les visiteurs des maisons de soins doivent réaliser deux autotests par semaine à leur arrivée sur place, et ce jusqu’au 15 mai. «S’ils ne veulent pas faire d’autotests, ils pourront demander un code à la maison de soins pour faire un test PCR dans le cadre du large scale testing. Il faut dorénavant présenter un test PCR négatif de moins de 48 heures pour pouvoir rendre visite à un résident», précise la ministre de la Famille et de l’Intégration. Les autotests utilisés par les maisons de soins sont fournis par le gouvernement. On estime le besoin à 60.000 autotests par semaine.

Le personnel sous-traitant sera vacciné

Les prestataires externes de ces établissements peuvent également désormais être vaccinés. «La priorité, au début de la phase de vaccination, était donnée aux personnes vulnérables, car le stock de vaccins n’était pas encore ce qu’il est aujourd’hui. Maintenant que les résidents des maisons de soins ont tous eu accès à la vaccination, le personnel externe, comme les podologues ou les coiffeurs, pourra être vacciné», poursuit Corinne Cahen.

Une demande formulée à plusieurs reprises par Marc Fischbach, président de la Copas (confédération regroupant la quasi-totalité des maisons de soins au Luxembourg), comme : «Le personnel salarié administratif a été appelé à se faire vacciner, alors que le personnel sous-traitant, qui est quotidiennement en contact avec les résidents, a été exclu.»

«Un triste spectacle à la Chambre des députés»

Le Haut-Commissariat à la protection nationale (HCPN) est actuellement en train de travailler à la manière dont cette vaccination va pouvoir se faire, pour recenser le personnel sous-traitant et le convoquer, dans le respect du RGPD. «Nos salariés avaient été vaccinés sur site, mais pourrons-nous organiser la vaccination du personnel externe de la même manière?», s’interroge une porte-parole du groupe Servior (qui gère 15 établissements: 8 centres intégrés, 6 maisons de soins et 1 résidence seniors). Cette dernière précise également qu’aucune circulaire officielle ne leur a pour l’instant été communiquée.

La situation tendue dans les maisons de soins avait poussé . «Ce fut un triste spectacle à la Chambre des députés», commente la ministre. «C’est la preuve d’un jeu politique, tout le monde fait de son mieux dans cette crise sanitaire, et le Cipa ‘Um Lauterbann’ à Niederkorn n’était pas le seul cluster, mais il se situe sur la commune de Käerjeng, dont le député (CSV) est le bourgmestre.»

«Bien sûr que l’on peut toujours faire mieux, la situation n’est évidemment pas parfaite, mais quand il y avait le lockdown, on nous reprochait d’isoler les personnes âgées, et après, on nous disait que la situation était horrible, car il y avait des décès à cause du Covid-19. La situation est très compliquée, nous essayons de trouver un équilibre entre les libertés personnelles et faire face à un virus virulent. Les maisons de soins ne sont pas des prisons, et priver totalement les personnes âgées de contacts et de visites sur de longs mois est cruel, cela n’aurait pas été une bonne solution, elles auraient beaucoup souffert mentalement.»