Ce lundi se tenait la célébration du 10e anniversaire du Syndicat des employés du secteur financier (SESF), structure rattachée au LCGB. Devant environ 200 employés de banque et délégués syndicaux, c’était l’occasion bien sûr de souffler une bougie de plus, éminemment symbolique, mais aussi et surtout de profiter du beau monde présent pour marquer le début de la campagne des élections sociales. Prévues le 13 novembre dans les entreprises et à la Chambre des salariés, celles-ci permettront, peut-être, au SESF-LCGB de venir titiller l’Aleba, syndicat no1 dans les banques.
Gaston Reinesch, gouverneur de la banque centrale du Luxembourg, ou encore Camille Thommes, directeur général de l’Alfi (Association luxembourgeoise des fonds d’investissement), invité de marque, ont ainsi servi de vecteurs de légitimation sur la place financière.
Vache à lait en proie au doute
Vache à lait de l’économie luxembourgeoise ces dernières années, cette place financière est aujourd’hui en proie au doute. Les chiffres des plans sociaux – 42 en cinq ans pour 1.941 emplois supprimés – inquiètent. L’actualité s’invite même au débat. Gabriel di Letizia, président du SESF, prédit ainsi que la levée du secret bancaire, annoncée le 10 avril, conduira à une baisse du revenu des banques. Pour Patrick Dury, président du LCGB, elle provoquera même une restructuration du secteur financier dans son ensemble.
Le syndicat entend ainsi demander aux banques des études de cas prévisionnelles pour faire état de l’impact d’un tel changement sur le modèle d’affaires. Mais ses thèmes de campagne sont autres. Les 16 candidats présentés ce lundi soir utiliseront au cours des prochains mois la stabilité de l’emploi, la qualité des conditions de travail, l’équilibre vie professionnelle-vie privée, l’égalité dans l’emploi et la mobilité comme sujets fédérateurs.