Nicolas Fries, business manager Entrepreneurship, House of Entrepreneurship, Chambre de commerce. (Photo: DR)

Nicolas Fries, business manager Entrepreneurship, House of Entrepreneurship, Chambre de commerce. (Photo: DR)

Dans le cadre de notre opération «Luxembourg Recovery: 50 idées pour reconstruire», partagez une idée concrète, une expérience ou une mesure à mettre en œuvre pour faciliter le rebond de l’économie  luxembourgeoise. Aujourd’hui, Nicolas Fries propose de créer une taskforce interministérielle pour faciliter la vie des entreprises.

Le pitch: Créer une taskforce interministérielle en charge d’identifier et de mettre en œuvre les mesures qui permettront de faciliter l’accès à l’information des entreprises, d’améliorer «l’expérience client» et ainsi permettre aux entreprises d’être bien informées et d’économiser du temps.

L’idée: Aujourd’hui plus que jamais, le changement est permanent et l’entrepreneur est submergé par l’information et la multiplicité des échanges. Cela implique qu’il doit au quotidien traiter toujours plus d’informations, tout en s’assurant qu’il a bien retenu l’essentiel. Cela impacte donc son temps disponible, entre autres, pour gérer ses obligations d’ordre administratif (impôts, sécurité sociale, emploi, autorisations…). À côté de cela, l’accélération de nos vies et de nos économies a aussi entraîné une multiplication des initiatives publiques, ce qui amène une plus grande complexité pour l’entrepreneur qui peut alors avoir des difficultés à trouver son chemin jusqu’à l’information pertinente pour sa situation.

Afin de tenir compte de la diminution du temps disponible des entrepreneurs et de la complexification de l’accès à l’information, le gouvernement aurait donc intérêt à mettre en place une taskforce interministérielle avec le mandat d’identifier et de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour faciliter la vie de l’entreprise lorsqu’elle entre en contact avec l’administration, mais aussi permettre à l’administration de disposer d’une vue complète sur les entreprises rapidement. Certaines de ces mesures peuvent d’ores et déjà être mises en avant:

- homogénéiser les procédures des administrations (TVA, impôts directs, sécurité sociale…), qu’il s’agisse des documents d’identification, des déclarations, des points de contact… pour proposer une approche commune et similaire à l’entrepreneur;

- créer un identifiant unique pour chaque entreprise qui serait utilisé de manière uniforme par chaque administration, ce qui faciliterait et fluidifierait le traitement des demandes;

- définir pour chaque entreprise un profil reprenant les informations essentielles directement consultables par tout acteur public en contact avec l’entrepreneur, offrant ainsi une «carte d’identité» de l’entreprise associée à son identifiant unique;

- attribuer pour chaque entreprise un agent de contact unique susceptible de l’orienter, mais aussi de lui indiquer les différentes aides et divers soutiens qu’il peut recevoir de la part de ces administrations au vu de sa situation, pour in fine créer un système quasi automatique d’attribution des aides étatiques lorsque la situation le permet et que l’entreprise y est éligible;

- lancer un «call for projects» pour permettre aux start-up nationales de proposer leurs solutions innovantes susceptibles d’agir en faveur de la digitalisation des administrations et d’un accès plus simple et direct à l’information pour l’entrepreneur.

Il existe bien d’autres idées et pour pouvoir les mettre en œuvre, une telle taskforce devra bénéficier du soutien de l’ensemble du gouvernement, mais surtout des moyens nécessaires pour rencontrer et écouter les entreprises, formaliser leurs attentes et ainsi identifier les pistes d’amélioration, tout cela en s’inspirant aussi des bonnes pratiques internationales en la matière.

L’auteur: Nicolas Fries, business manager Entrepreneurship, House of Entrepreneurship, Chambre de commerce

Toutes les idées sont bonnes à prendre, nous ne souhaitons restreindre ni votre réflexion ni votre imagination. Si, comme Nicolas Fries, vous souhaitez contribuer à cette initiative, vous pouvez nous envoyer votre idée sous ce format:

- un mot-clé, par exemple: fiscalité;

- un titre explicite, par exemple: baisser la TVA dans la restauration;

- un résumé en 300 signes maximum;

- un développement en 3.000 signes maximum;

- une photo de vous qui permettra d’illustrer l’article sur paperjam.lu.

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