«Nous sommes fiers de voir ce projet décoller, et la subvention sera essentielle pour fournir des services de cybersécurité de classe mondiale et le partage d'informations, afin de protéger les fournisseurs de services financiers et leurs clients. Le projet sera fortement axé sur le renforcement des capacités et la R&D, pour développer un large vivier de talents locaux en cybersécurité et faciliter la création d'emplois qualifiés et de start-up sur le continent africain», a indiqué le président de , Pascal Steichen.
Le projet ACRC (pour Africa Cybersecurity Resource Centre for Financial Inclusion) bénéficiera de 250 millions de clients vulnérables et 2.000 à 3.000 institutions financières en Afrique, ciblera spécifiquement l'amélioration de la cybersécurité pour 20 à 25 millions de femmes en cinq ans et visera à employer une main-d'œuvre composée d'au moins 39% de femmes.
Les transactions numériques en Afrique ont généralement lieu sur des téléphones mobiles non sécurisés, qui, en 2017 et selon Quartz, coûtent 3,5 milliards de dollars aux pays africains.
Cyber4Dev est un consortium à but non lucratif de partenaires publics et privés du Luxembourg et d'Afrique, qui réunit Securitymadein.lu, le SnT, Excellium Services et Suricate Solutions au Sénégal, qui ont plusieurs années d'expérience dans la cybersécurité pour l'inclusion financière, suite à un premier projet démarré grâce à la facilité de partenariat d'entreprise de la Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaires du gouvernement luxembourgeois.
Début mars, le conseil d'administration de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé qu'il avait décidé d'allouer une subvention de 2 millions de dollars pour la création de ce centre, qui sera décaissée par le biais de la Facilité pour l'inclusion financière numérique en Afrique (ADFI). Le ministère des Finances du Luxembourg a soutenu le fonds fiduciaire ADFI, administré par la Banque africaine de développement, à hauteur de 4 millions d'euros depuis 2018. Fort de cet appui initial, l'ACRC sera progressivement lancé dans les pays subsahariens avec deux centres de ressources basés en Afrique de l'Ouest (Sénégal) et en Afrique de l'Est (pays hôte à déterminer). Dans cinq ans, un groupe de travail unique de plus de 100 experts africains en cybersécurité de haut niveau soutiendra le secteur financier du continent.