À moins d’une chute de la moyenne des infections, les restaurants devraient se retrouver vides dès la fin de la semaine prochaine. (Photo: Nader Ghavami / Maison Moderne)

À moins d’une chute de la moyenne des infections, les restaurants devraient se retrouver vides dès la fin de la semaine prochaine. (Photo: Nader Ghavami / Maison Moderne)

L’Horesca et ses fournisseurs sans oublier les salles de fitness se préparent à une nouvelle fermeture forcée tandis que du côté de l’esthétique, on espère échapper au reconfinement.

«Le projet de loi se concentre sur des secteurs où on se réunit et où on ne porte pas de masque», a fait savoir mardi le Premier ministre (DP) après un conseil de gouvernement extraordinaire annonçant un , si la moyenne des infections ne repasse pas sous la barre des 500 cas quotidiens.

Premier visé et cela, explicitement, l’Horesca évoque un «coup dur», mais «si on doit fermer, nous allons assumer», déclare le secrétaire général de sa Fédération professionnelle, qui ajoute que «c’est important que les aides promises soient votées».

Il lui revient de ses membres que les réservations se multiplient, entre la demande d’une clientèle locale désireuse de s’offrir un dernier repas au restaurant avant la fermeture des établissements et .

«Le vote se profile pour lundi donc, à mon avis la fermeture sera pour jeudi, peut-être la fin de la semaine prochaine», avance le responsable sans cacher son espoir de voir la courbe diminuer et d’échapper au reconfinement.

Les fournisseurs accusent déjà le coup

Du côté de La Provençale, fournisseur bien connu des restaurants au Luxembourg et en Grande Région, c’est la douche froide. «C’est effrayant et choquant, on ne sait pas où on va. On passe à travers toutes les mailles du filet et on n’a d’aides nulle part, hormis le chômage temporaire», explique son associé-gérant, Jo Studer.

Son entreprise qui emploie un peu moins de 1.400 salariés a déjà vu son volume de commandes diminuer dans la foulée des fermetures de l’Horesca dans les pays limitrophes. Cette année 2020, le grossiste anticipe une perte de «plusieurs millions d’euros». S’il sait que le gros de sa clientèle sera aux abonnés absents ces prochaines semaines, il se dit prêt à servir les particuliers à travers son

À la Brasserie Nationale, les volumes de vente étaient déjà loin en-dessous de ceux enregistrés en 2019 depuis la réouverture des bars et restaurants l’été dernier, entre 30 et 40% selon son administrateur délégué . «Il y a une baisse plus importante des livraisons prévues à partir de demain», précise-t-il.

Le fitness, une question de santé

Autre secteur concerné par le non-port du masque, et par conséquent par une possible fermeture forcée la semaine prochaine, les salles de fitness sont dépitées. «On a investi des milliers d’euros pour ne pas fermer», souligne Jos Horsmans, directeur des salles CK Fitness Luxembourg. «Nous n’avons aucune infection dans aucun de nos quatre centres depuis la réouverture», insiste le responsable pour qui la pratique du sport est avant tout une question de santé.

«Il y a plus de 40.000 membres dans les centres de fitness au Luxembourg. Autant pendant les mois d’été ils ont pu aller dehors faire du vélo mais qu’est-ce qu’ils vont faire maintenant?», s’interroge-t-il.

Les piscines et autres centres de wellness se préparent également à une nouvelle fermeture forcée. A la Coque, la direction attend la décision du gouvernement mais précise qu’aucun pic de fréquentation n’est constaté: ses capacités maximales définies pour chaque créneau horaire sont régulièrement atteintes, au dire de son directeur général Christian Jung.

«La piscine, le mur d’escalade, les salles de fitness ou aussi le centre de détente devraient fermer leurs portes. Toutefois la Coque resterait, le cas échéant, accessible pour le sport d’élite et le sport scolaire», précise-t-il.

L’esthétique croise les doigts

La question du reconfinement est par contre encore floue du côté de l’esthétique. «De toute façon, tout le monde porte un masque FFP2 et une visière si la cliente ne porte pas de masques pour un soin du visage par exemple donc, nous sommes doublement protégés», illustre , directrice de trois instituts de beauté et présidente de Jonk Handwierk. Tout comme dans les salles de sport, elle souligne n’avoir aucune connaissance de contaminations au Covid-19 dans le secteur des salons de beauté ni ceux de coiffure.

Par contre, aucun pic de clientèle n’est à constater ces derniers jours: «On voit plutôt des annulations», confie l’esthéticienne.