La Provençale a ouvert son drive aux particuliers depuis quelques semaines déjà. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

La Provençale a ouvert son drive aux particuliers depuis quelques semaines déjà. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Le grossiste alimentaire veut s’adresser davantage aux clients particuliers avec un assortiment de 25.000 références et des options de personnalisation via le canal digital et un drive accessible aux clients.

Le ballet des camions frigorifiques au logo de La Provençale s’est certes tari depuis le début de la pandémie de coronavirus, mais sur le parking du grossiste alimentaire à Leudelange, les voitures de particuliers peuvent désormais faire le plein de victuailles grâce à un système de drive.

En quelques clics, il est possible de passer une commande en ligne et de venir la retirer à des horaires étendus par rapport à ceux du point de vente physique de Leudelange.

«On voit que c’est un outil qui, demain, va nous aider à sortir de la situation extrêmement compliquée dans laquelle on se trouve actuellement», explique Georges Eischen, associé-gérant de l’enseigne fondée en 1969.

Spécialisée dans la fourniture aux professionnels de la restauration et aux commerces, elle a ouvert voici un peu plus d’un mois ce nouveau service aux particuliers, après un lancement fin 2019 pour les clients professionnels. Veillant à avoir un «démarrage contrôlé», La Provençale assure avoir des résultats positifs et de «très bons retours des clients».

Ils peuvent faire leur choix parmi 25.000 références présentées en français, en allemand et en anglais avec un niveau de personnalisation avancé. «Il est possible de commander les poissons en filet, avec peau, écaillés, etc., et pour la viande, on peut commander sa portion au grammage désiré avec une coupe sur mesure», détaille Georges Eischen.

Des relais de croissance

Avant la crise du coronavirus, La Provençale réalisait 95% de son chiffre d’affaires en livraison directe chez les clients et le reste dans son magasin de Leudelange. Depuis la mi-mars, la fermeture et de nombreuses collectivités rebat les cartes.

Au début de la pandémie, l’entreprise accusait une perte hebdomadaire de plus d’un million d’euros et disait générer à peine 30% de ses revenus habituels. «Maintenant, on se rapproche de nouveau des 60% du chiffre d’affaires habituel, on remonte la pente», glisse Georges Eischen, qui estime que le magasin et le drive sont des relais de croissance pour le grossiste.

L’entreprise veut aussi se montrer créative pour répondre aux évolutions actuelles. La vente en ligne en est une, les produits locaux en sont une autre. «C’est un mouvement qu’on a énormément développé ces dix dernières années», assure l’associé-gérant qui revendique la plus grande part sur le marché des viandes de bœuf et de porc luxembourgeois, de même que pour les pommes de terre où

«Début octobre, on va lancer une première filière de poulet luxembourgeois. Il y aura un certain volume qui va arriver sur le marché», ajoute notre interlocuteur.

La Provençale mise aussi sur la vente de vins pour asseoir sa notoriété sur le marché. Il y a deux ans, l’enseigne a repris la main sur cette activité avec l’ouverture d’une vinothèque à l’intérieur de son magasin. Elle écoule à présent une partie des bouteilles sur la toile.

Les commandes en ligne pour le drive sont ouvertes à tous les particuliers munis d’une carte de La Provençale. Elle coûte 50 euros mais le montant est remboursé si les achats dépassent 1.000 euros en 12 mois.

Fort de 1.400 salariés, le grossiste estime que 60% de ses effectifs sont actuellement en poste. Une part cependant en hausse après être descendue à 50% en avril. «Avant que l’on puisse renouer avec les chiffres que l’on a connus par le passé, il va falloir être créatif pour retrouver des clients. Mais on veut se battre pour garder notre personnel.»