Le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn, a présenté les grandes orientations de la politique étrangère et européenne du Luxembourg. (Photo: MAEE)

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn, a présenté les grandes orientations de la politique étrangère et européenne du Luxembourg. (Photo: MAEE)

Jean Asselborn a prononcé, mardi 9 novembre, à la Chambre des députés, la déclaration annuelle sur la politique étrangère et européenne. Il a notamment évoqué l’épidémie de Covid-19, ses conséquences, mais aussi la situation des demandeurs d’asile afghans.

Après le Premier ministre (DP) et le  tenu le 12 octobre et par le ministre des Finances,  (DP), le 13 octobre, c’était, mardi, au tour du ministre des Affaires étrangères et européennes, (LSAP), de se plier à l’exercice de l’allocution devant la Chambre des députés.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a présenté les grandes orientations de la politique étrangère et européenne du Luxembourg, en passant en revue les grands enjeux à l’ordre du jour européen et international. Il a notamment évoqué le Covid-19, expliquant que «cette pandémie nous tient en échec. Elle a causé des ravages dans le monde entier, a renforcé la peur de l’étranger, qui peut arriver avec des maladies. La stratégie vaccinale de l’Union européenne est un succès. Il y a eu des critiques au début, mais nous avons réussi à disposer en un temps record d’un grand nombre de vaccins, et, même si l’objectif de voir 70% de la population adulte vaccinée n’est pas tout à fait atteint, on en est très proche. Et plus d’un milliard de vaccins ont été redistribués à d’autres pays de par le monde, notamment aux pays en voie de développement.»

Une politique étrangère féministe

Jean Asselborn a rappelé que la pandémie a aussi menacé les acquis européens. «Les frontières étaient invisibles, et elles ont réapparu avec le Covid-19. Avec les États du Benelux, ainsi que les trois États baltes, nous avons soumis une proposition au niveau européen afin de mieux prendre en considération les réalités transfrontalières dans les futures décisions européennes.»

Il a également abordé , ainsi que . Le ministre des Affaires étrangères et européennes a en outre évoqué l’importance du marché commun européen «pour assurer la relance économique, sociale et écologique de l’Union européenne».

Et, alors que cette année 2021 a aussi été marquée par le 14 octobre dernier, Jean Asselborn a présenté, mardi, les quatre priorités du pays pour le mandat 2022-2024: l’appui à l’État de droit, l’action climatique fondée sur les droits humains, la défense de l’égalité des genres, ainsi que la protection des droits des enfants. En outre, le chef de la diplomatie a souligné, dans ce contexte, que la défense des journalistes et de la liberté de la presse, ainsi qu’une politique étrangère féministe, continuait à faire partie intégrante de la politique étrangère luxembourgeoise.

Les déboutés afghans pourront réintroduire une demande

Le ministre est également revenu sur le sujet de la migration, évoquant «l’importance d’allier la protection des frontières de l’UE et le respect de la dignité humaine. Les conditions dans lesquelles de nombreux réfugiés, dont des femmes et des enfants, sont retenus en attendant le traitement de leur demande d’asile, sont inadmissibles.» Et, évoquant l’été dernier, Jean Asselborn a précisé que «l’analyse des dossiers est difficile. Il est quasiment impossible d’obtenir des informations claires pour prendre des décisions. 54 Afghans bénéficient de la protection internationale depuis septembre, 71 ont introduit des demandes, et on est en train de discuter avec eux. Plusieurs dossiers sont en suspens, notamment des dossiers de personnes qui n’ont jamais vécu en Afghanistan.»

Jean Asselborn a tenu à réaffirmer qu’il n’avait «jamais renvoyé, à part des personnes radicalisées, des Afghans dans leur pays». Et, comme l’avaient demandé plusieurs ONG, «les déboutés en dernière instance pourront réintroduire une demande». «Nous avons une approche qui est humaine, et, dans le cadre de la procédure, on vérifie tout, et cela prend du temps. Nous attendons avec impatience les propositions de la Commission européenne pour renforcer l’espace Schengen, et accompagner la migration de manière légale.»