Des aides aux entreprises dans le contexte de la pandémie aux réserves de la CNS, plusieurs grands dossiers attendent Georges Engel et Claude Haagen, jusqu’ici députés. (Photos: LSAP/archives)

Des aides aux entreprises dans le contexte de la pandémie aux réserves de la CNS, plusieurs grands dossiers attendent Georges Engel et Claude Haagen, jusqu’ici députés. (Photos: LSAP/archives)

Triple assermentation ministérielle ce mercredi 5 janvier. Outre l’arrivée de Yuriko Backes (DP) au ministère des Finances, Georges Engel et Claude Haagen prendront en charge notamment les ressorts du Travail et de la Sécurité sociale. Tour d’horizon de leurs défis politiques à venir.

Comme annoncé , ce sont les députés et qui prendront la relève de leurs collègues LSAP et . Leur au palais grand-ducal, tout comme celle de , qui prendra la succession de (DP) au ministère des Finances.

Georges Engel deviendra ainsi ministre des Sports et ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, le rôle de vice-Premier ministre occupé par Dan Kersch ayant été repris par la ministre de la Santé .

Au sein du ministère du Travail, Georges Engel aura encore fort à faire avec les conséquences de la pandémie sur les entreprises. Dans sa réunion du 13 décembre, , réunissant le gouvernement et les partenaires sociaux, a notamment retenu l’idée de prolonger jusqu’au mois de février prochain inclus l’aide de relance et l’aide aux coûts non couverts, ainsi que le chômage partiel pour les secteurs vulnérables dont les activités restent directement impactées par les mesures sanitaires.

Retour de l’idée de la «taxe Covid»?

À partir du 15 janvier, le CovidCheck et le régime 3G seront également applicables au travail. Les salariés, les agents publics et les travailleurs indépendants ne pourront ainsi accéder à leur lieu de travail que s’ils sont vaccinés, guéris ou détenteurs d’un test PCR ou antigénique certifié par un professionnel.

Georges Engel devra aussi trancher à propos d’un dossier évoqué à plusieurs reprises par son prédécesseur: la «taxe Covid», un impôt sélectif visant à taxer les «gagnants de la crise». Si le Premier ministre Xavier Bettel (DP) avait expliqué cet été qu’elle ne serait pas à l’ordre du jour avant 2023, pour le LSAP, , a récemment affirmé à Paperjam le futur chef de fraction et président du parti, Yves Cruchten.

Feu vert pour le vélodrome

Côté ministère des Sports, il y aura notamment le projet de réforme des congés sportifs, qui a été adopté par le Conseil d’État. Plus précisément, un sportif qui se qualifie pour une compétition européenne pourra demander 12 jours de congé sportif par an. Et les accompagnateurs, entraîneurs et kinés ne sont pas oubliés puisqu’ils pourront bénéficier respectivement de 6 et 10 jours de congé sportif.

Le conseil de gouvernement a également donné, le 15 décembre dernier, son feu vert au projet plusieurs fois abordé par le passé de construction d’un vélodrome de 27.000 mètres carrés à Mondorf, près du terrain de football, dont l’avant-projet de loi de financement est estimé à 55 millions d’euros.

La mise en place du tiers payant pour Claude Haagen

Claude Haagen, qui devient ce mercredi ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, ainsi que ministre de la Sécurité sociale suite au départ de Romain Schneider, sera également en charge de plusieurs dossiers-clés d’ici à la fin de la mandature. Dont la question des réserves de la CNS, qui diminuent inexorablement, passant d’un niveau supérieur à 30% des dépenses courantes en 2019 à 25,4% en 2020.

«À la fin de 2022, il devrait encore rester des réserves de 790 millions d’euros, ce qui représente 20,8% des dépenses annuelles, et donc encore bien plus que les 10% exigés par la loi», assurait toutefois Romain Schneider en octobre dernier. Un groupe de travail spécifique dédié à la recherche de nouvelles recettes a d’ailleurs été mis sur pied dans le cadre de la Gesondheetsdësch, table ronde consacrée au système de santé.

Autre sujet épineux, celui du déploiement du paiement immédiat direct, ou tiers payant. Il s’agit d’une des promesses de l’accord de coalition, et il a débuté en octobre dernier avec le lancement de la première phase de la digitalisation, à savoir le transfert des documents via une plateforme digitale. Un sujet qui ne manque pas d’animer les débats entre .