«Cependant, si la Russie venait à fermer ses robinets, il y aurait un problème pour l’hiver prochain», a admis le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, devant les députés. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

«Cependant, si la Russie venait à fermer ses robinets, il y aurait un problème pour l’hiver prochain», a admis le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, devant les députés. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, a expliqué aux députés de la commission de l’Environnement que les tensions entre la Russie et l’Ukraine avaient déjà été anticipées ces dernières semaines et qu’il n’existe pas de crainte immédiate en matière d’approvisionnement en gaz.

Au sein de l’Union européenne, 40% du gaz importé vient de Russie, et la Russie est le deuxième fournisseur de gaz du Luxembourg (27,2% selon les derniers chiffres publiés par Eurostat en 2020). pourrait-elle avoir des répercussions sur l’approvisionnement du Grand-Duché? «L’approvisionnement n’est pas menacé à l’heure actuelle», a répondu le ministre de l’Énergie,  (déi Gréng), aux députés de la commission de l’environnement, jeudi 24 février.

Un premier échange avait eu lieu mi-décembre, au cours duquel il avait été question de la dépendance énergétique dans le contexte de l’arrêt soudain de l’approvisionnement d’électricité par le fournisseur d’énergie Eida. Les députés se sont cette fois renseignés sur les répercussions des événements récents en Ukraine et des tensions diplomatiques avec la Russie sur le marché énergétique européen. «Les tensions entre la Russie et l’Ukraine avaient déjà été anticipées et étudiées au cours des dernières semaines par un groupe d’experts européens, qui ont conclu qu’il n’existe pas de crainte immédiate», a ajouté Claude Turmes. L’hiver relativement clément aiderait à diminuer la dépendance au gaz naturel.

«Cependant, si la Russie venait à fermer ses robinets, il y aurait un problème pour l’hiver prochain», a admis le ministre de l’Énergie. Il a d’ailleurs expliqué être en faveur d’une meilleure gestion des réserves de gaz naturel au niveau européen. «Si cette possibilité n’existe pas au niveau national, il est d’autant plus important que les partenaires européens soient sensibilisés à ce sujet.» Claude Turmes a précisé avoir incité ses homologues européens à modifier leur législation nationale afin de rendre obligatoire le stockage de gaz naturel avant la trêve hivernale. La France est le seul pays où les réserves de gaz naturel doivent être à 90% de la capacité de stockage totale avant l’hiver.