Xavier Bettel était évidemment présent à Bruxelles, jeudi soir. (Photo: Union européenne)

Xavier Bettel était évidemment présent à Bruxelles, jeudi soir. (Photo: Union européenne)

Réuni à Bruxelles, jeudi soir, le Conseil européen des chefs de gouvernement a décidé de nouvelles sanctions envers la Russie. Moscou a d’ores et déjà annoncé préparer une réplique.

Comme cela était attendu, l’attaque de l’Ukraine par la Russie justifie de nouvelles sanctions de la part des pays membres de l’Union européenne. C’est ce qui a été décidé jeudi soir par le Conseil européen, qui a réuni les chefs de gouvernement à Bruxelles. Ces mesures «auront des conséquences lourdes et massives pour la Russie», annonce le communiqué de presse publié par la suite.

Pas (encore) de sortie de Swift

Concrètement «ces sanctions concernent le secteur financier, les secteurs de lénergie et des transports, les biens à double usage ainsi que le contrôle des exportations et le financement des exportations, la politique des visas, des inscriptions supplémentaires de ressortissants russes sur les listes et de nouveaux critères dinscription sur les listes. Le Conseil adoptera sans tarder les propositions élaborées par la Commission et le haut représentant.» Les sanctions possibles sont à l’étude depuis des semaines, le but étant qu’elles tiennent compte de l’impact qu’elles auront aussi sur des pays de l’UE comme les Pays baltes, la Pologne ou la Finlande. De même, la BCE tient à l’œil les effets des sanctions sur les grandes banques qui sont sous sa surveillance.

Pour autant, le Conseil n’a pas décidé d’exclure la Russie du système interbancaire Swift, comme souhaité par l’Ukraine. Plusieurs pays, dont la Hongrie, l’Italie ou Chypre, n’ont pas voulu aller jusque-là, gardant cette arme ultime en réserve.

D’ores et déjà, la Russie a annoncé une réplique. «Conformément au principe de réciprocité, qui est à la base du droit international, nous prendrons des mesures de rétorsion sévères», a prévenu le ministère russe des Affaires étrangères.

Le bras de fer ne fait que commencer.