Xavier Bettel (ici en visite avec la ministre de la Santé en avril dernier au CHL) explique ne pas vouloir changer ni de stratégie, ni de méthode. (Photo: Matic Zorman / Archives Paperjam)

Xavier Bettel (ici en visite avec la ministre de la Santé en avril dernier au CHL) explique ne pas vouloir changer ni de stratégie, ni de méthode. (Photo: Matic Zorman / Archives Paperjam)

Dans un entretien accordé au journal belge Le Soir, le Premier ministre déplore le classement du Luxembourg en zone orange par la Belgique. Après la fermeture des frontières, les réflexes nationaux sont de retour alors que s’ouvre à Bruxelles un premier Conseil européen «en physique» depuis le début de la crise.

Le placement, le week-end dernier, en raison de la hausse importante du nombre de cas de Covid-19 et d’une «deuxième vague» officiellement reconnue par les autorités passe mal.

Le Premier ministre

«La Belgique a été très transparente lorsque cette décision a été prise. Je dois la respecter, je n’ai pas le choix. Mais cela ne veut pas dire que je la comprends.» «À peu près 1% des personnes testées sont positives, ce n’est pas un chiffre plus élevé qu’ailleurs», explique Xavier Bettel au Soir.

Or la Belgique a caracolé en tête du nombre de morts par million d’habitants en raison du comptage des décès suspects en maison de retraite: «Je pensais que quand on avait appris soi-même des erreurs d’appréciation des autres, on n’allait pas les répercuter chez les autres», tance Xavier Bettel.

Le Premier ministre ajoute que les hôpitaux luxembourgeois ne sont pas surchargés et que les frontaliers ont aussi été comptés dans les relevés… car ils ont été testés également.

Une stratégie de tests à grande échelle qui fonctionnerait comme un miroir qu’il ne veut pas laisser au tiroir: «Je préfère maintenant avoir des chiffres qui sont élevés par rapport aux autres, mais au moins je sais ce qui se passe sur mon terrain, plutôt que de vouloir regarder ailleurs», ajoute Xavier Bettel au Soir.


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, le Premier ministre déplorait l’attitude des pays européens et une forme de repli sur soi observé avec le retour des contrôles aux frontières.

et qui se tient pour la première fois depuis la crise «en physique» risque d’être tendu. Outre la négociation du plan de relance, c’est bien de l’esprit européen dont il sera question.

«Je vais parler avec tous, leur dire que pour moi, ce n’est pas ça l’Europe», résume Xavier Bettel. Arrivera-t-il à les convaincre? Le Premier ministre dit en tout cas ne pas vouloir changer de stratégie pour diviser des chiffres et penser à court terme.