Xavier Bettel a répondu aux questions des journalistes Françoise Joly (TV5Monde) et Philippe Ricard (Le Monde) depuis le Mudam le week-end dernier. (Photo: Capture d’écran de l’interview sur TV5Monde)

Xavier Bettel a répondu aux questions des journalistes Françoise Joly (TV5Monde) et Philippe Ricard (Le Monde) depuis le Mudam le week-end dernier. (Photo: Capture d’écran de l’interview sur TV5Monde)

Le Premier ministre Xavier Bettel était l’invité de TV5Monde ce week-end. Il s’est exprimé sur la gestion de la crise sanitaire au Grand-Duché et en Europe, le futur vaccin, la fiscalité ou encore la protection des minorités LGBT en Pologne.

Salué pour sa gestion de la crise sanitaire,  (DP) fait le tour des médias. , il a accordé une samedi 27 juin, lors de l’émission «Internationales», enregistrée dans les locaux du Mudam.

«Je préfère être trop prudent dans cette crise que de compter les morts après. Dès le départ, on a préféré être prévoyant, plutôt que prudent. Dire ‘tout est fini’ est le mauvais signal», a déclaré le Premier ministre. N’oubliant pas de rappeler que le Luxembourg avait pris des mesures très tôt: «Dès janvier, j’avais demandé un plan».

Pour la suite, «on ne doit pas rater la sortie du vaccin», insiste-t-il. «Si […] on n’arrive pas à se mettre d’accord sur le fait que l’Europe doit prendre la commande pour qu’on vaccine d’abord les personnes vulnérables […], l’Europe aura alors un vrai problème», déclare-t-il.

Il rappelle l’importance de la solidarité européenne. «On n’a pas tous été frappés de la même manière par la crise. On a certains pays pour qui l’aide est indispensable s’ils veulent pouvoir survivre. Si demain on a deux ou trois autres pays qui ne s’en sortent plus, […] tout le monde va descendre.»

Une situation intolérable en Pologne

Les journalistes ont également échangé avec le Premier ministre luxembourgeois sur la situation des minorités LGBT en Pologne, où sont lancées des campagnes anti-LGBT. «Vouloir gagner des suffrages et des voix sur le dos d’une communauté me rappelle l’Histoire […] L’homophobie est un choix, l’homosexualité n’en est pas un. J’ai dû m’accepter moi-même […] Je me demande comment nous en sommes arrivés là en 2020. Donc accepter les discours de haine, c’est inacceptable.»

Interrogé sur la fiscalité, il répond: «Je ne suis pas contre la taxe numérique. […] Mais on ne doit pas que penser pour plaire au national. On a une économie européenne. On parle par exemple aussi de la taxe sur les transactions financières qui me gêne plus. Pourquoi? Parce que si on en fait une au niveau européen, est-ce que je ne donne pas aux sociétés un message disant ‘allez en Suisse, allez à Londres, allez à Dubaï’?» Il précise alors: «Que ce soit la taxe sur les transitions financières ou la taxe digitale, je voudrais qu’on la fasse au niveau de l’OCDE.»

L’interview de 53 minutes est disponible en replay .