Les rames qui ne seront pas équipées du système ERTMS au 1 er  janvier prochain ne pourront plus traverser la frontière luxembourgeoise. (Photo: Shutterstock)

Les rames qui ne seront pas équipées du système ERTMS au 1 er janvier prochain ne pourront plus traverser la frontière luxembourgeoise. (Photo: Shutterstock)

La SNCF a jusqu’au 31 décembre prochain pour équiper ses trains du système européen ERTMS. Aujourd’hui, 12 rames sur 25 desservant la ligne Nancy-Luxembourg en sont équipées. L’administration des CFL annonce qu’il n’y aura pas de dérogation.

Après la collision mortelle entre un train CFL et un train de marchandises , le gouvernement luxembourgeois avait demandé à la France d’accélérer l’équipement de ses trains du système de sécurité européen ERTMS. La date butoir initiale du 30 juin 2021 a ainsi été avancée au 31 décembre 2019, soit dans sept mois.

«Selon les experts, le système ERTMS aurait permis d’éviter l’accident», explique Marc Oestreicher, directeur de l’Administration des chemins de fer luxembourgeois, à nos confrères du Républicain Lorrain. Et c’est pourquoi, aujourd’hui, le Luxembourg refuse d’accorder une nouvelle dérogation à la France.

Les trajets Thionville-Luxembourg en CFL?

Actuellement, les rames du TGV sont équipées du système, et 12 rames sur les 25 des TER qui desservent le trajet Nancy-Luxembourg également. «Pour les autres qui ne seront pas équipées au 1er janvier prochain, elles devront s’arrêter en gare de Thionville», avait confirmé vendredi 24 mai dernier François Bausch,

avait également précisé être en contact avec la ministre française des Transports Élisabeth Borne, «afin de communiquer au mieux sur la situation. Nous sommes également prêts à acheminer des trains à Thionville pour relier Luxembourg», avait-il ajouté.

Réactions des élus français

Un premier train effectuant la liaison Nancy-Luxembourg voit, , ses passagers changer de train à Thionville en raison de l’absence du système ERTMS. Si aucune dérogation n’est définitivement accordée à la SNCF, toutes les rames ne pourront pas être équipées d’ici le 1er janvier 2020, ce qui risque d’occasionner de nombreux désagréments pour les 12.000 frontaliers lorrains se rendant quotidiennement au Luxembourg par le rail.

Face à cette menace grandissante, les élus de la région Grand Est n’ont pas tardé à réagir. Jean Rottner, son président, répondant notamment par tweet à Jean-Marc Todeschini, sénateur PS de Moselle.