Le ministre des Finances défend un projet de budget 2020 qui veille au «salut du peuple». (Photo : Chambre des députés)

Le ministre des Finances défend un projet de budget 2020 qui veille au «salut du peuple». (Photo : Chambre des députés)

Le ministre des Finances défend son projet de budget 2020 et lève un coin du voile sur la réforme fiscale à venir.

Nouvelle séance dédiée au budget 2020 à la Chambre mercredi, avec en lever de rideau l’allocution du ministre des Finances  (DP). Celui-ci s’est attaché à défendre le projet gouvernemental face aux critiques engrangées depuis deux mois en provenance des différentes chambres professionnelles et organes consultatifs, de la  à celle  en passant par la , le  ou encore la .

Prise en charge gratuite des enfants en bas âge, réforme du congé parental, allongement du congé paternité: le ministre DP a souligné les succès du «gouvernement Bettel I» et rappelé les mesures prises sous «Bettel II», comme l’augmentation du salaire social minimum de 100 euros par mois et la gratuité des transports publics à venir. Une réponse aux reproches de la Chambre des salariés. «Les dépenses sociales représentent pas moins de 47% de l’ensemble des dépenses de l’État», souligne le ministre libéral.

Ce sera une réforme fiscale sociale et durable.
Pierre Gramegna

Pierre Gramegnaministre des Finances

«Deux nuages noirs se sont dissipés», poursuit-il en évoquant le contexte économique international. À savoir la menace – la date de sortie a été reportée à fin janvier et l’UE travaille déjà sur un accord commercial avec le Premier ministre Boris Johnson confirmé par les urnes – et celle d’une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.

Le Luxembourg a entre-temps contracté un emprunt de (-0,25%) qui a rencontré un vif succès sur les marchés.

Justifiant que ni le plan climat ni la réforme fiscale n’ont pu être budgétisés puisqu’encore en cours d’élaboration, M. Gramegna a lâché les pistes envisagées pour cette réforme fiscale qui se veut «profonde» et demande donc «un grand effort et du temps – je rappelle que la dernière réforme avant celle de 2017 remontait à 2001-2002, et celle qui a instauré le système de classes d’impôt date de 1967». Trois «piliers» composeront la réforme fiscale en préparation: digitalisation, climat et logement. «Ce sera une réforme sociale et durable», résume le ministre.

Défendant encore le niveau d’investissements prévus – 2,8 milliards d’euros soit 4,3% du PIB, un chiffre que la Chambre de commerce a qualifié de «pas extraordinaire» –, il a mis en avant la prudence des pronostics énoncés «sachant que ce gouvernement a toujours obtenu des résultats meilleurs qu’annoncé depuis 2016».

Faisant écho aux   (LSAP) mardi, M. Gramegna a conclu les siens en convoquant d’augustes ancêtres, Cicéron et Helmut Schmidt, pour l’adage selon lequel «le salut du peuple est la loi suprême», ajoutant que «le gouvernement satisfait à ce leitmotiv avec ce budget».