Beaucoup d’observateurs annonçaient jeudi, et il n’en a rien été. Ce vendredi matin, la victoire des conservateurs de Boris Johnson semble totale.
Une nette majorité absolue
Selon les derniers chiffres, alors que 614 des 650 sièges du Parlement britannique étaient attribués, les Tories en avaient déjà 338 en leur faveur, soit 12 de plus que pour obtenir la majorité absolue. Le Labour de Jeremy Corbyn n’en comptait que 200 et était donc largement battu. Le SNP, le parti indépendantiste écossais de Nicola Sturgeon, comptabilisait 46 sièges.
Avec une majorité obtenue aisément et une progression très nette du nombre de sièges en sa faveur, le parti conservateur est évidemment le grand vainqueur de ces élections générales. Le SNP aussi peut revendiquer une belle victoire, comptant 13 sièges de plus par rapport aux élections de 2017 alors que les résultats étaient toujours partiels.
Jeremy Corbyn jette l’éponge
Dans le camp du Labour, par contre, la désillusion est totale. Son leader, Jeremy Corbyn, a annoncé avoir vécu une «nuit très décevante». Il compte maintenant amorcer une réflexion interne au sein de son parti afin de préparer l’avenir. Qui se dessinera sans lui, puisqu’il a aussi confirmé qu’il ne conduirait plus le camp des travaillistes lors des prochaines élections.
Le SNP, pour sa part, pourrait profiter de son succès pour imposer un référendum sur l’indépendance de l’Écosse. Nicola Sturgeon a en effet encore répété en campagne que le Brexit avait complètement changé la donne par rapport au «non» des Écossais à un départ du Royaume-Uni donné en 2014.
Boris Johnson avait annoncé lors des dernières semaines que son objectif était de soumettre l’accord de Brexit aux députés britanniques avant Noël, afin d’assurer sa mise en œuvre au 31 janvier. Ce à quoi plus rien maintenant ne semble encore pouvoir s’opposer.