Atteint par le Covid-19 à la mi-mars et désormais guéri, Pascal Denis, partner et head of advisory chez KPMG, témoigne de son ressenti et de sa vision de la situation à long terme.

, partner et head of advisory chez KPMG Luxembourg, a rarement été aussi malade. Atteint du Covid-19 en même temps que sa femme à la mi-mars, la maladie l’a cloué au lit durant deux semaines, et a duré au total quatre semaines. Et encore, il confie n’avoir eu aucune complication et ne pas avoir été hospitalisé.

«Cela m’a donné une idée de ce que les malades hospitalisés pouvaient subir, et a donné aussi un sens plus prégnant aux mesures de confinement auxquelles nous sommes astreints. C’est une maladie qui épuise physiquement, alors même que », déclare Pascal Denis, qui a réellement réalisé, une fois malade, le risque que représentait réellement ce virus. «Le confinement est également vécu différemment lorsque l’on a été malade. Il prend une autre dimension.»

La maladie lui a également fait prendre du recul: «Comme tous les moments graves de la vie, cela fait forcément relativiser beaucoup de choses.»

Avant d’ajouter: «On se rend compte en ce moment qu’on peut se passer de beaucoup de choses matérielles, et on en revient aux choses simples et aux besoins de base. Nous nous recentrons sur la cellule familiale et nous prenons pleinement conscience que ce qui nous manque le plus sont les contacts sociaux avec la famille, les amis, les collègues et les clients.»

Organisation du travail impactée

Sa vision et son organisation du travail s’en trouvent aussi modifiées. «Le télétravail et les moyens digitaux dont nous disposons nous amènent à réfléchir aux , car nous ne sommes pas moins productifs aujourd’hui, loin de là!», lance Pascal Denis.

Il poursuit: «Cela pose la question de la manière dont , mais aussi les contacts avec les clients. Cela entraînera des transferts de compétences et des changements dans la structure de coûts, par exemple au niveau immobilier.»

Au final, l’expérience actuelle est on ne peut plus perturbante, et pourrait, selon l’associé de KPMG, conduire à quelques changements de vie…

«Le travail n’est peut-être pas le premier domaine sur lequel les gens vont se poser des questions, mais plutôt sur leur vie personnelle, d’autant plus que le marché du travail sera probablement compliqué les prochains mois. Mais il est sûr que de nombreux choix de vie seront remis en cause», certifie Pascal Denis.