Les plus grosses coupures font l'objet d'une attention particulière des autorités dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. (Photo: licence cc )

Les plus grosses coupures font l'objet d'une attention particulière des autorités dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. (Photo: licence cc )

Les billets de 500 euros ne représentent que 3% du nombre de billets circulation, mais 28% de leur valeur cumulée, selon les données de la Banque centrale européenne (BCE).

Après l’annonce de la Commission européenne de lancer une enquête sur leur usage pour des besoins illicites voire le financement du terrorisme, la BCE a aussi décidé de se saisir du dossier.

Et d’annoncer, par la voix de l’un des membres de son directoire, que la BCE va prendre «prochainement» une décision sur la suppression – ou non – de la coupure.

«Nous réfléchissons activement à la question et prendrons une décision prochainement», a en effet indiqué Benoît Coeuré, au quotidien français Le Parisien. «Les autorités compétentes soupçonnent de plus en plus qu'ils soient utilisés à des fins illicites, un argument que nous ne pouvons plus ignorer», a ajouté Benoît Cœuré pour qui les arguments en faveur du maintien des billets roses sont de moins en moins convaincants.

Ceux-ci sont dans le collimateur d’experts qui y voient des facilitateurs de financement de la criminalité.

Une problématique qui a entraîné lundi une question parlementaire du député LSAP Franz Fayot à destination du ministre des Finances afin de savoir si Pierre Gramegna entend justement intervenir au niveau européen pour limiter, voire supprimer les billets à haute valeur en gage de la lutte contre le crime organisé et la fraude fiscale.

La décision finale appartiendra au conseil des gouverneurs de la BCE, mais l’implication des politiques jouera sans nul doute.

En décembre dernier, suite aux attentats du 13 novembre à Paris, les dirigeants européens avaient pris comme décision – entre autres – d’assécher les flux de financement du terrorisme pour prévenir la répétition d’actes barbares.