Près de quatre invitations sur dix au large scale testing 1 ont donné lieu à un test PCR gratuit au Luxembourg.  (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Près de quatre invitations sur dix au large scale testing 1 ont donné lieu à un test PCR gratuit au Luxembourg.  (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Une étude de Research Luxembourg fait le point sur la première phase du test de dépistage massif, qui s’est achevée le 15 septembre 2020. On y apprend notamment son rôle auprès des porteurs asymptomatiques.

Le large scale testing a permis de détecter 26% des infections au Covid-19 durant la première phase de l’opération, entre le 27 mai et le 15 septembre 2020, relate une étude de Research Luxembourg publiée dans la revue scientifique «The Lancet Regional Health – Europe».

Dans le détail, 1,4 million d’invitations ont été envoyées, pour 566.320 tests réalisés, soit un taux de réponse global de 39,4%. L’opération de test de dépistage gratuit représente près de sept tests PCR sur dix réalisés dans le pays.

Au final, elle a permis de détecter 850 cas couplés aux 249 infections relevant du contact tracing, durant la première vague de l’épidémie. À l’aide de simulations informatiques, les chercheurs estiment que le Luxembourg aurait pu connaître 43% de cas positifs supplémentaires en l’absence de cette campagne de dépistage.


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Revenus faibles, risque de contamination élevé

Celle-ci a également joué un rôle auprès des porteurs asymptomatiques, selon Paul Wilmes, du Luxembourg Centre for Systems Biomedicine de l’Université du Luxembourg: «Les données montrent que les malades infectent en moyenne un nombre similaire de personnes, qu’ils présentent des symptômes ou soient asymptomatiques. Les porteurs asymptomatiques, y compris ceux qui sont présymptomatiques au moment du test, représentent donc un facteur important dans le déclenchement et la persistance des chaînes d’infection.»

Parmi les autres conclusions tirées des données du LST 1, notons que le risque de contracter le Covid-19 est plus élevé chez les personnes pour lesquelles le revenu disponible du ménage est inférieur à 30.000 euros par an.

La première phase du LST a couvert 49% des résidents et 22% des frontaliers, selon cette étude, qui entend clarifier le rôle des porteurs asymptomatiques dans la transmission du Covid-19.