L’ensemble de la population résidente, ainsi que les travailleurs frontaliers sont invités à se faire dépister d’ici la fin juillet. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

L’ensemble de la population résidente, ainsi que les travailleurs frontaliers sont invités à se faire dépister d’ici la fin juillet. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Le test à grande échelle de la population se déroule dans 17 stations, tant pour les résidents que pour les frontaliers. Retour d’expérience.

Comme d’autres résidents et frontaliers, une lettre du gouvernement et du Luxembourg Institute of Health a atterri dans ma boîte aux lettres. En français, en allemand, en anglais et en portugais, elle m’indique un code d’accès au site web sur lequel – un petit peu à l’image de la réservation d’un créneau horaire pour le contrôle technique de ma voiture – je sélectionne la date et l’heure de mon choix pour participer au test à grande échelle de dépistage du Covid-19.

Moins de 24 heures plus tard, me voilà aux Rotondes pour passer cet examen pas comme les autres. 

Deux précautions valent mieux qu’une

À mon arrivée au centre, je présente ma confirmation de rendez-vous générée par le portail . Une fois le QR code scanné, c’est ma carte de sécurité sociale qui passe sous l’œil de lecture avant la désormais traditionnelle désinfection des mains au gel hydroalcoolique.

Le processus est rodé, je m’assieds une minute à peine dans une zone d’attente avant qu’une infirmière m’invite à entrer dans la salle de test. Tout se passe vite: elle dégaine son écouvillon, me demande d’ouvrir grand la bouche et c’est parti pour le prélèvement.

À ma grande surprise, l’outil descend loin dans ma gorge, plus loin que je l’avais imaginé. Impossible pour moi de me retenir, je tousse. Je comprends mieux pourquoi cette infirmière porte non seulement un masque, mais aussi une visière. Je m’excuse, mais elle m’assure que je ne suis pas la seule à tousser lors de l’examen.

L’écouvillon est soigneusement rangé dans son tube qui est placé dans un réfrigérateur. «Les échantillons partent toutes les deux heures au laboratoire», m’explique Peter Angillis, responsable opérationnel du site employé par la société allemande Ecolog, qui assure le volet technique du test à grande échelle au Luxembourg.

«Vous recevrez votre résultat dans quelques heures», me dit mon interlocuteur, alors que je m’attendais à devoir patienter deux jours. La mécanique est bien huilée, chaque jour le centre des Rotondes accueille un petit peu plus de personnes: de 50 patients durant la première semaine de juin, le contingent est passé à 160 par jour dans cette seule station de dépistage piétonne du pays.

Pendant ce temps, mon échantillon poursuit son chemin vers les . Finalement, un SMS arrive 24 heures plus tard: je suis négative au Covid-19.

L’opération a duré à peine cinq minutes, désinfection des mains et vérifications administratives incluses. Se faire dépister n’est pas obligatoire, mais mon geste a, comme le mentionne la lettre d’invitation, permis de contribuer à maîtriser la pandémie.

Les destinataires de la lettre disposent de deux semaines, après la réception du courrier, pour se rendre dans l’une des .