Au sein des organisations, transformation digitale rime souvent avec automatisation. Aujourd’hui, l’automatisation des processus métier et des services informatiques atteint un degré de raffinement très élevé, offrant des avantages importants aux entreprises.

Utiliser des robots et des algorithmes pour réaliser certaines tâches répétitives et chronophages, et permettre ainsi aux collaborateurs qui en avaient la charge de s’épanouir dans des opérations à plus haute valeur ajoutée. Voilà le principe de base de l’automatisation. Mais, depuis les premiers développements en la matière, l’automatisation a considérablement évolué. «Aujourd’hui, l’automatisation s’applique tant au métier qu’au service informatique d’une entreprise. Cette dernière forme d’automatisation est en réalité ce qu’on appelle le DevOps, explique Frédéric Warrant, Solutions Architect au sein de CTG Luxembourg PSF, l’un des fournisseurs majeurs de solutions digitales au Luxembourg. Qu’il s’agisse d’un domaine ou de l’autre, on arrive à présent à une automatisation poussée, qui offre de nombreux avantages aux entreprises et s’avère même quasiment essentielle pour réduire la charge de travail des collaborateurs.»

Une meilleure expérience utilisateur

Si l’hyperautomatisation des métiers est déjà une réalité, c’est grâce à la RPA (Robotic Process Automation), jumelée à des technologies comme l’intelligence artificielle et l’OCR (Optical Character Recognition).

Grâce aux robots RPA, on peut effectuer des tâches de façon automatique sur l’interface et les programmes existants, comme si c’était un humain qui s’en chargeait. La reconnaissance optique de caractères permet à ces robots de lire un document et d’en extraire de l’info. Quant à l’IA, elle interprète ces données, même si le format dans lequel elles sont présentées n’est pas standard. «En combinant ces différentes technologies, on peut aujourd’hui automatiser les dernières fonctions et les derniers processus qui ne l’étaient pas encore», ajoute Frédéric Warrant. À la clé, de nombreux avantages pour l’entreprise. «On accélère les processus tout en réduisant considérablement le risque d’erreur. On diminue aussi la charge de travail des collaborateurs et on limite les coûts. Au final, ces différents gains en produisent un autre: l’amélioration générale de l’expérience utilisateur.»

Étudier soigneusement les processus

Mais si l’automatisation produit désormais de nombreux bénéfices, est-il possible de se l’offrir? Le coût de l’automatisation a-t-il diminué avec sa généralisation? «Des solutions RPA existent aujourd’hui en cloud native, ce qui les rend moins onéreuses, estime Frédéric Warrant. Cela dit, il ne faut pas oublier que de tels outils nécessitent de bien connaître, maîtriser et numériser les processus en place. C’est ce poste qui reste le plus coûteux.»

Des solutions RPA existent aujourd’hui en cloud native, ce qui les rend moins onéreuses. Il ne faut pas oublier que de tels outils nécessitent de bien connaître, maîtriser et numériser les processus en place.
Frédéric Warrant

Frédéric WarrantSolutions ArchitectCTG Luxembourg PSF

À travers cette étape d’analyse, il sera également primordial d’identifier les processus qui, éventuellement, manquent d’efficacité. «Des outils existent pour repérer les éventuels goulots d’étranglement, les problèmes qui viennent ralentir ou interrompre les processus. Cette étape est indispensable car automatiser des processus inefficaces n’apportera pas le retour sur investissement espéré. Au contraire, le bon candidat à l’automatisation est le processus qui, une fois automatisé, fournira un réel ROI», précise l’IT Architect de CTG Luxembourg PSF. Les équipes de CTG effectuent donc systématiquement ce travail au sein des entreprises qui souhaitent automatiser certains processus, en collaboration avec les équipes de la société. «Enfin, il faut aussi veiller à accompagner le changement en entreprise. L’automatisation des tâches ou des processus redéfinit le travail du collaborateur, qui devient un surveillant ou superviseur, plutôt qu’un exécutant», explique Frédéric Warrant.

Choisir le DevOps

Au-delà des métiers, l’automatisation du service informatique d’une entreprise est également primordiale. Elle est aujourd’hui possible en adoptant ce que l’on appelle le DevOps, une manière de fonctionner qui permet d’intégrer de façon continue et automatisée les nouvelles versions des applications utilisées par l’entreprise. «Avec la technique de la containérisation, on peut passer très rapidement en production, et revenir en arrière facilement si l’on constate un souci sur la nouvelle version développée. L’automatisation, de façon globale, permet ainsi de mieux répondre aux exigences en matière de sécurité ou de compliance», indique Frédéric Warrant.

L’automatisation, de façon globale, permet de mieux répondre aux exigences en matière de sécurité ou de compliance.
Frédéric Warrant

Frédéric WarrantSolutions ArchitectCTG Luxembourg PSF

Pour l’IT Architect de CTG Luxembourg PSF, cette étape d’automatisation est également indispensable pour les entreprises, confrontées à une charge de travail croissante liée à ces deux aspects. «Il faut nécessairement passer à une phase d’industrialisation de ces processus, sans quoi l’entreprise peut se retrouver coincée, incapable de travailler, tant elle a à faire avec ces exigences. L’utilisation d’outils d’automatisation décharge les équipes tout en offrant l’avantage de conserver en mémoire toutes les opérations effectuées, ce qui permet une meilleure traçabilité», conclut-il.