Initialement prévue du 19 au 27 février 2022, une des plus grandes manifestations automobiles du monde a finalement été annulée et repoussée à 2023. (Photo: Shutterstock)

Initialement prévue du 19 au 27 février 2022, une des plus grandes manifestations automobiles du monde a finalement été annulée et repoussée à 2023. (Photo: Shutterstock)

Déjà annulé en 2020 et en 2021, le 90e Salon de l’auto de Genève 2022 vient d’être repoussé à 2023.

Initialement prévu du 19 au 27 février 2022, le Geneva International Motor Show (GIMS), une des plus grandes manifestations automobiles du monde, a finalement été repoussé d’un an et aura lieu en 2023. La crise de semi-conducteurs et la situation sanitaire ont incité les organisateurs à prendre cette décision radicale. La direction du GIMS préfère parler d’un report et non d’une annulation.

«Nous avons mis tout en œuvre et tout essayé pour réactiver le Salon international de l’automobile de Genève en 2022», a souligné Maurice Turrettini, président du comité permanent du Salon international de l’automobile dans un communiqué officiel. «Malgré tous nos efforts, nous devons faire face aux faits et à la réalité: la situation pandémique n’est pas sous contrôle et se présente comme une grande menace pour un grand événement indoor comme le nôtre. Nous considérons cette décision comme un report, plutôt que comme une annulation. Je suis convaincu que le Salon international de l’automobile de Genève reviendra plus fort que jamais en 2023», a-t-il ajouté.

Depuis le début de la crise sanitaire, les constructeurs et professionnels du secteur automobile n’ont pas été épargnés. Entre les divers confinements, le recours au télétravail et donc une réduction de l’utilisation de la voiture ou encore l’accélération de l’électrification des véhicules et l’abandon programmé du moteur thermique d’ici quelques années, l’automobile est en souffrance. La pénurie des puces électroniques qui entraîne des délais de livraison allant jusqu’à plus d’un an d’attente pour l’automobiliste n’a pas arrangé les choses.

Aujourd’hui, les principaux marchés automobiles en Europe ont perdu près de 20% de volume de vente.


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Les constructeurs dans l’incertitude

Les salons automobiles représentent une dépense non négligeable pour les acteurs de l’industrie automobile. De plus, les constructeurs sont occupés à revoir leur stratégie en matière de communication et de visibilité.

Mi-septembre, l’organisation du Salon de l’auto de Bruxelles avait été remise en question après .

«De nombreux exposants ont indiqué que les incertitudes causées par la pandémie de Covid-19 ne leur permettent pas de s’engager fermement pour le GIMS 2022. À cela s’ajoute l’impact négatif de la pénurie actuelle de semi-conducteurs sur les constructeurs automobiles. La crise des puces risque de se prolonger l’année prochaine, avec des conséquences financières négatives pour les équipementiers. En ces temps incertains, de nombreuses marques ne sont donc pas en mesure de s’engager à participer à un salon qui aurait eu lieu dans un peu plus de quatre mois. En considérant tous les facteurs, il est devenu évident qu’il était nécessaire de reporter le salon, et d’annoncer la nouvelle plus tôt que tard pour éviter une annulation au pied levé», a d’ailleurs expliqué Sandro Mesquita, le directeur général du Salon international de l’automobile de Genève, dans un communiqué officiel.