Le Brussels Motor Show devrait attirer entre 500.000 et 600.000 visiteurs. La Febiac estime que 30% des visiteurs ont une intention d’achat suite au salon. (Photo: Shutterstock)

Le Brussels Motor Show devrait attirer entre 500.000 et 600.000 visiteurs. La Febiac estime que 30% des visiteurs ont une intention d’achat suite au salon. (Photo: Shutterstock)

La 99e édition de la grande messe de l’automobile à Bruxelles aura bien lieu en janvier prochain, malgré le retrait de D’Ieteren et de Volvo.

La Fédération belge et luxembourgeoise de l’automobile et du cycle (Febiac) a confirmé l’organisation du prochain Brussels Motor Show, qui se tiendra du 14 au 23 janvier 2022 dans les palais de Brussels Expo. Dédiés à l’innovation technologique, à l’électromobilité et à la connectivité, les organisateurs ont l’ambition de renouer avec le public après l’annulation de l’édition 2020 en raison de la pandémie.

L’ambition de cette nouvelle édition sera de mieux informer et accompagner le client dans un marché de plus en plus technologique marqué par l’émergence des motorisations alternatives. «Aujourd’hui, un client passe 7 heures en ligne pour faire des recherches avant de venir en concession pour acheter une voiture. Cela se voit aussi dans la fréquentation des concessions, avec en moyenne 1,3 visite avant l’achat», explique Guido Savi, porte-parole de la Febiac Luxembourg, avant de continuer: «Le prochain Brussels Motor Show sera axé sur l’information aux clients. Il y aura une multitude de petits forums accessibles gratuitement avec la présence des experts automobiles pour donner des explications et de l’information. Le consommateur aime encore les salons de l’automobile, qui sont des lieux où il peut toucher de nombreuses marques. Les salons sont aussi des moments dynamiques pour le secteur de l’automobile.»

Proche de l’annulation

Mais les organisateurs ont eu des sueurs froides au moment de recueillir la participation des constructeurs et des distributeurs automobiles. «Nous avons reçu la confirmation de 75% à 80% des acteurs du marché. Cela n’empêche pas les membres ne s’étant pas manifestés de le faire par la suite. Avec trois quarts des acteurs du marché automobile belge, le signal est bon», souligne-t-on encore du côté de la Febiac.

Pourtant, il manquera un acteur majeur, puisque D’Ieteren a décidé de ne pas participer au 99e Salon de l’auto de Bruxelles. L’importateur des marques Volkswagen, Audi, Skoda, Seat, Porsche, Lamborghini, Bentley et Bugatti a décidé de réorienter sa stratégie vers le digital. «Nous n’avons rien contre le salon, qui est un très bon événement. Mais nous avons préféré renforcer notre présence sur le digital et dans notre réseau de concessionnaires», a justifié Jean-Marc Ponteville, porte-parole de D’Ieteren.

Avec le retrait de D’Ieteren, Volvo a décidé d’en faire de même. Ce retrait a rapidement mis en péril l’organisation de l’événement, puisque le groupe Stellantis (fusionnant Peugeot, Fiat, Opel et Citroën) a également un temps hésité à tenir ses stands, avant de confirmer sa participation et rassurer les autres constructeurs automobiles. 

Un air d’Autofestival chez D’Ieteren

«Notre décision se justifie également de par notre expérience pendant la crise sanitaire au sein de notre réseau de distribution. Nous sommes aussi sur un marché automobile dans une situation complexe, qui a perdu 20% de son volume. Cela pèse également sur le budget, et une participation au Brussels Motor Show nécessite une dépense non négligeable», a encore souligné le porte-parole de D’Ieteren.

En se focalisant sur son réseau de distribution, le principal distributeur en Belgique veut dynamiser son réseau avec des conditions et des actions ciblées. En d’autres termes, D’Ieteren pourrait s’inspirer du concept luxembourgeois, l’Autofestival se déroulant dans l’ensemble des concessions du pays, et non pas uniquement dans un seul lieu. «Je connais uniquement l’Autofestival de renom. Notre stratégie pour notre réseau pourrait avoir des similitudes», a concédé Jean-Marc Ponteville.