Le ministre Claude Meisch a dévoilé son plan «rentrée» vendredi. Il doit s’attendre à devoir encore répondre à quelques questions à son sujet. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen/Archives)

Le ministre Claude Meisch a dévoilé son plan «rentrée» vendredi. Il doit s’attendre à devoir encore répondre à quelques questions à son sujet. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen/Archives)

La prochaine rentrée des classes sera un dossier à risque. Raison pour laquelle le ministère de l’Éducation nationale a planché sur plusieurs scénarios en cas de cas de Covid-19 dans les écoles.

L’heure n’est pas à la polémique, mais tous les partis, surtout dans l’opposition, gardent évidemment un œil attentif sur , ministre DP de l’Éducation nationale. La manière dont le virus sera contrôlé dans les écoles, dans la mesure du possible, ne manquera pas de susciter des commentaires, positifs ou négatifs.

«On a finalement assez peu vu le ministre durant les derniers mois de l’année scolaire passée. Il était peu au front», glisse un observateur de l’opposition qui ne souhaite pas qu’on donne son nom. Il estime encore qu’«il y a eu un travail important effectué par l’administration et les directions locales. Mais Claude Meisch a-t-il été un vrai leader? On se le demande.»

Trois scénarios possibles

On se rappelle que plusieurs mesures prises en prélude à un retour en classe voici quelques mois avaient suscité une levée de boucliers, notamment de la. Mais aussi , et, inquiet de la mise en pratique des mesures décidées à Luxembourg. Si personne ne le confirme, car ce serait indiquer qu’elle a été insuffisante avant, la concertation a été bien plus large et approfondie cette fois. Histoire de déminer au maximum le terrain.

Le ministère a par exemple tenu à prendre toutes les précautions possibles, même si prédire l’évolution de la situation sanitaire reste aléatoire. Plusieurs scénarios ont logiquement été développés, évolutifs selon les circonstances.

Un élève, isolé, est malade

C’est le cas le plus fréquent, déjà rencontré. Pas question alors de quarantaine à l’école, mais les élèves qui ont eu un contact direct avec le malade peuvent être isolés (pas de cantine, port du masque imposé…). Tous doivent alors être testés, et un retour à la normale est seulement permis en cas de test négatif.

Plusieurs cas

Une quarantaine est imposée à la classe et le même procédé que dans le premier cas est appliqué. Les professeurs et éducateurs des élèves sont aussi «sortis de l’école».

Une chaîne infectieuse dans l’école

C’est le cas le plus redouté. En cas de suspicion forte, élèves et professeurs, tout comme les éducateurs, sont mis en quarantaine. Des mesures seront alors prises par des experts des ministères de la Santé et de l’Éducation nationale.

Le CSV se pose des questions

«Fermer des écoles, recommencer avec des cours en deux groupes… Cela était valable pour quelques semaines et achever l’année. Mais pas pour une année complète, car il y a trop d’inconvénients», affirme Claude Meisch. . Un plan qui suscite déjà des critiques.

Ainsi, le CSV affirme avoir encore «quelques questions qui restent sans réponse». Par exemple? «Tout ce qui concerne les élèves vulnérables. Le ministre en a parlé, mais n’a donné aucune précision quant à un plan spécifique qui pourrait être développé en faveur de ces élèves, si nécessaire», déplore .

Le ministre a aussi expliqué vouloir laisser une certaine autonomie aux directions des lycées. Celles-ci pourront, selon les circonstances, décider d’imposer le masque en classe ou d’avoir recours à l’enseignement à distance. Ce qui politiquement inquiète aussi dans les rangs de l’opposition. «Nous avons clairement le sentiment que le ministre délègue une partie de ses responsabilités aux directions des lycées», souligne encore Martine Hansen. Étonnée de cette manière de faire.

Le ministre en commission ce lundi matin

Des questions devraient donc être posées de la part des députés CSV. Et si la rentrée et ses modalités seront observées à la loupe, pour le moment, les autres partis sollicités par Paperjam étudient encore le plan ministériel et réservent leurs commentaires. Tout comme la Fédération des parents d’élèves, qui fut pourtant voici quelques semaines assez critique.