Les juges du tribunal de commerce rendront leur verdict sur l'avenir de la manufacture fondée en 1798 le 3 décembre prochain. (Photo: Licence C.C.)

Les juges du tribunal de commerce rendront leur verdict sur l'avenir de la manufacture fondée en 1798 le 3 décembre prochain. (Photo: Licence C.C.)

Inscrits à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de France, les Émaux de Longwy pourraient disparaître d’ici la fin de l’année. Bien qu’âgée de 217 ans, la manufacture survit depuis plusieurs années difficilement. Placée en redressement judiciaire depuis le 4 juillet dernier, l’entreprise a jusqu’au 3 décembre prochain pour trouver un repreneur, selon la décision du tribunal de commerce de Briey, survenue la semaine dernière. À cette date, les juges examineront les candidatures dont la date limite de dépôt a été fixée au 10 novembre prochain.

Selon Me Ralph Blindauer, avocat des salariés, une douzaine d’industriels se sont d’ores et déjà portés candidats, mais aucun n’a encore déposé son dossier auprès de l’administrateur judiciaire. Arnold Kostka, actuel propriétaire et dont la famille dirige la société depuis 1991, a décidé de jeter l’éponge face aux difficultés financières récurrentes. Depuis 2012, l’entreprise est à la recherche d’un million d’euros, résultat des dettes bancaires.

Hausse de 10% de son chiffre d’affaires

Malgré des négociations exclusives menées depuis la fin 2014 avec un repreneur potentiel français, aucun accord quant au rachat des Émaux de Longwy n’a été trouvé. En cas d’absence de dossier jugé crédible par le tribunal, l’entreprise risque la liquidation. Une quarantaine d’emplois sont menacés. Le déclin des listes de mariage, les effets de la crise économique et la concurrence du commerce en ligne sont quelques-uns des éléments explicatifs des difficultés de la manufacture.

Pour tenter de trouver de nouveaux débouchés, la société a cherché à se tourner vers l’export, notamment en direction des pays émergents. Une stratégie qui n’a pas fonctionné jusqu’à présent, les ventes à l’étranger ne représentant que 10% de la production. Malgré tout, lors du dernier exercice, la manufacture a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 10%.