Le ministre de l’Économie avait été sommé par le CSV de présenter les MoU signés par le gouvernement, dont celui sur le projet Google et sur l’initiative Spaceresources.lu. (Photo : Nader Ghavami / archives / Maison Moderne)

Le ministre de l’Économie avait été sommé par le CSV de présenter les MoU signés par le gouvernement, dont celui sur le projet Google et sur l’initiative Spaceresources.lu. (Photo : Nader Ghavami / archives / Maison Moderne)

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie a répondu, jeudi, aux questions du CSV concernant le memorandum of understanding signé par le gouvernement, Google et la commune de Bissen.

Prévue avant les vacances de Noël, la séance de la commission de l’économie dédiée à ce sujet avait été reportée en plein bruissement sur le départ pressenti mais non encore officiel du vice-Premier ministre LSAP, qui a.

Le CSV demandait de connaître le contenu du MoU liant les autorités luxembourgeoises au géant américain du numérique, et en particulier les conséquences d’un éventuel revirement qui conduirait à ne pas voir les deux data centers de Google sortir de terre à Bissen.

La station d'épuration de Mersch mise à contribution

 a indiqué que Google pourrait se retirer au cas où les procédures prendraient trop de temps à son goût. L’État rachèterait alors le terrain au prix initial – pas question donc pour le géant d’internet d’empocher une plus-value. L’État peut également sommer Google d’accélérer son installation si elle se fait trop attendre, sachant que l’entreprise a évoqué . «Il existe une option par laquelle l’État peut dire à Google – si nous sommes d’avis que Google ne se presse pas et qu’elle ne respecte pas les procédures ou ne le fait pas assez vite –: ‘ça suffit, vous avez eu suffisamment de temps, nous allons reprendre les terrains pour le même prix’», rapporte RTL.

Dans l’hypothèse où les data centers feraient faux bond à Bissen, le terrain devrait être dévolu à une zone d’activité, a redit le ministre. Quant aux modalités environnementales du projet, qui inquiètent autant que , il a indiqué avoir évoqué une alternative avec sa collègue , ministre de l’Environnement (Déi Gréng), qui induirait de puiser non pas dans l’Alzette mais dans la station d’épuration de Mersch pour refroidir les data centers. Ceci permettrait de couvrir 90% des besoins tout en participant au principe de l’économie circulaire. Il faudrait cependant poser une conduite supplémentaire en cas d’urgence. Il est également question d’utiliser la chaleur émise par les centres de données par exemple pour un projet d’agriculture urbaine.

Des explications qui n’ont que partiellement satisfait l’opposition. «Le ministre a évoqué tous les points dont nous souhaitions connaître les détails (…) mais nous allons insister pour pouvoir consulter l’accord», a commenté le député  (CSV) en invoquant le nécessaire «contrôle» des députés sur le pouvoir exécutif.