Les deux députés déi Lénk David Wagner et Marc Baum sont les seuls à avoir voté jeudi contre la réouverture des terrasses. (Photo: Chambre des députés/Flickr)

Les deux députés déi Lénk David Wagner et Marc Baum sont les seuls à avoir voté jeudi contre la réouverture des terrasses. (Photo: Chambre des députés/Flickr)

Les députés déi Lénk sont les seuls à avoir voté contre la réouverture des terrasses. Marc Baum explique que, au vu des conditions – deux par table, fermeture à 18h –, le risque économique est trop grand pour les acteurs du secteur.

Lors la disposition sur la réouverture des terrasses des cafés et restaurants a fait l’objet d’un vote distinct. Les deux députés déi Lénk  et  sont les seuls à avoir voté contre cette mesure. Marc Baum revient sur les raisons qui ont amené déi Lénk à une telle opposition.

Déi Lénk est le seul parti à avoir voté contre la disposition permettant l’ouverture des terrasses. Quelles sont les raisons de cette opposition?

Marc Baum. – «Tous les retours que nous avons eus de la part des acteurs du secteur de l’horeca sont unanimes: à deux par table, entre 6h et 18h, ce n’est pas économiquement viable. S’ils ouvrent, ils ne vont pas faire de bénéfices économiques, mais risquent par contre de faire des pertes considérables. Donc nous ne voyons pas l’opportunité de cette ouverture, alors que c’est une décision très controversée par le secteur lui-même.

Mais cette réouverture est seulement facultative. Ceux qui ne veulent pas rouvrir continueront de bénéficier des aides…

«C’est quand même potentiellement dangereux pour une partie du secteur. En cas d’ouverture, le droit au chômage partiel des gens qui travaillent est perdu. Cela reste donc assez risqué. Le Premier ministre, (DP), a parlé mais est-ce que ce symbole contrebalance le risque pris?

Craignez-vous un emballement des infections quotidiennes, qui entraînerait à nouveau la fermeture du secteur?

«En effet, l’évolution de l’épidémie reste linéaire pour le moment, mais si elle devient exponentielle, le danger est que le secteur serve à nouveau de bouc émissaire.

Est-ce que cette réouverture peut entraîner un risque sanitaire, selon vous?

«Au niveau sanitaire, je ne vois pas de risque, car il y a la distanciation sociale, et surtout, les gens sont dehors. Le risque est vraiment économique.

Sous quelles conditions une telle ouverture aurait-elle été viable?

«Avec au moins quatre personnes par table. Mais, dans ce cas, il y aurait eu un risque sanitaire…»