«Un petit pas symbolique, une bouffée d’air», mais qui sera surement apprécié: les terrasses pourront rouvrir à partir du 7 avril, a annoncé ce mercredi, en conférence de presse, le Premier ministre, (DP).
Bien sûr, cette ouverture sera très encadrée: les terrasses ne pourront ouvrir que de 6h à 18h. Et seulement accueillir deux personnes par table – à l’exception des personnes appartenant à un même foyer. «L’idée n’est pas de faire la fête le soir», précise Xavier Bettel.
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Inscrire son identité
Si les autres règles restent classiques – les tables doivent respecter une distance de deux mètres entre elles et les clients doivent rester assis ou porter un masque lorsqu’ils se lèvent, tout comme les serveurs –, une disposition supplémentaire visera à faciliter le traçage des contacts: l’obligation d’inscrire son identité.
«On veut un relevé des personnes présentes pour disposer de ces données au cas où il y a un cas positif, afin d’identifier les personnes à la table de la personnes contaminée et autour», explique le Directeur de la santé, Jean-Claude Schmit.
Le Premier ministre a par ailleurs souhaité rassurer les restaurateurs: et ne cesseront pas. Les restaurateurs peuvent rouvrir les terrasses, mais ceux qui ne veulent pas ou qui ne peuvent pas ne seront «pas punis», et continueront ainsi à bénéficier des aides.
Pas de hausse exponentielle
Une décision d’alléger les mesures prise suite Car si les infections sont à la hausse et que la situation reste «imprévisible», une certitude subsiste: «Il n’y a pas de hausse exponentielle des cas au Luxembourg», se réjouit Xavier Bettel.
Et la situation dans les hôpitaux reste pour le moment plus ou moins stable. En particulier dans les soins intensifs, où le taux d’occupation des lits varie entre 15 et 25%, ce qui laisserait une certaine marge.
Une marge suffisante pour rendre «possible» l’ouverture des terrasses donc, malgré tout très conditionnée afin de limiter au maximum les risques.
Évaluation de l’impact
L’impact de cette mesure sera par la suite évalué au plus tard le 25 avril, pour décider de libérer davantage ou de resserrer à nouveau. «On aimerait alors donner un message positif concernant le couvre-feu, mais cela reste trop spéculatif de se pronconcer pour le moment», admet Xavier Bettel.
Et, si les infections repartent à la hausse d’ici le vote de la mesure par la Chambre des députés, qui devrait se avoir lieu au tout début du mois d’avril, le chef de gouvernement prévient qu’il fera en sorte que celle-ci ne l’adopte pas.
Cet allègement peut surprendre alors que les pays voisins – , , – viennent de décider de prolonger ou de renforcer leurs mesures anti-Covid. «Le taux d’occupation des lits en soins intensifs n’est pas de 70%» comme dans certains de ces pays, argumente Xavier Bettel, qui remarque par ailleurs que les terrasses sont ouvertes en Rhénanie-Palatinat. Et assure qu’il expliquera le bien-fondé de ces mesures aux chefs d’État et de gouvernement européens lors du Conseil européen des 25 et 26 mars.