POLITIQUE & INSTITUTIONS

Réforme de l’enseignement

Si on parlait plus tôt anglais à l’école



La Chambre de Commerce estime que l’enseignement de l’anglais débute trop tardivement dans le parcours scolaire. (Photo : Julien Becker/archives)

La Chambre de Commerce estime que l’enseignement de l’anglais débute trop tardivement dans le parcours scolaire. (Photo : Julien Becker/archives)

La Chambre plaide pour une refonte en profondeur de l’enseignement secondaire. Dans l’avis au projet de loi de réforme du gouvernement, l’institution dit approuver la plupart des mesures déjà proposées, mais elle insiste sur trois points particuliers dont celui de l’enseignement des langues pour rapprocher davantage l’école du monde de l’entreprise.

Selon la Chambre de Commerce, il faut mettre l’accent sur l’anglais dont elle estime qu’il est aujourd’hui enseigné trop tardivement :
« Le système actuel de l’apprentissage des langues exige que chaque élève maîtrise parfaitement au moins trois langues, l’allemand, le français et le luxembourgeois. Or, cet objectif est rarement atteint », constate-t-elle. Cet enseignement se fait au détriment de l’anglais , alors que, selon l’avis, cette langue est de plus en plus dominante « dans les relations diplomatiques et économiques internationales ».

La Chambre de Commerce estime donc que l’enseignement de l’anglais débute trop tardivement dans le parcours scolaire.

Elle propose aussi de privilégier une voie d’enseignement plus flexible, assurant seulement la bonne maîtrise d’une des langues administratives pratiquées au Luxembourg, tout en préservant le multilinguisme.

Savoir et savoir-faire

Autre point soulevé dans l’avis : l’enseignement luxembourgeois accorderait trop d’importance au savoir, pas assez au savoir-faire. La Chambre de Commerce renvoie dans ce contexte « au concept de ‘compétences clés’ que la Commission européenne est en train d’élaborer avec les États membres et qui englobent l’ensemble des connaissances, des compétences et des attitudes qui aident les personnes à s’épanouir sur le plan personnel et à accroître leur employabilité et leur intégration dans la société ».

Pour l’institution dirigée par Pierre Gramegna, une importance particulière devrait d’ailleurs être portée sur la sensibilisation des élèves et des enseignants au monde professionnel. « Beaucoup de lycées mettent en œuvre des initiatives parfaitement louables à cet égard dans le cadre de projets d’établissements (« mini-entreprises »), mais il importe d’amplifier cette dynamique, voire de l’instaurer dans certains programmes de formation, comme partie intégrante (visites d’entreprises, guest speakers, chargés de cours invités et autres) ».