Entre François Bausch, Étienne Schneider et Xavier Bettel, l’entente reste solide et au beau fixe. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen/Archives)

Entre François Bausch, Étienne Schneider et Xavier Bettel, l’entente reste solide et au beau fixe. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen/Archives)

Ce sont nos confrères du Land qui ont révélé, dans leur dernière édition, une approche du DP et du LSAP de la part du CSV dans le but de former une nouvelle majorité gouvernementale. Les socialistes et les libéraux ont confirmé, les sociaux-chrétiens contestent.

Entre le DP et le LSAP qui confirment avoir reçu une offre du CSV pour former une nouvelle majorité gouvernementale, et ce même CSV qui conteste toute approche en bloc, il y en a un, au moins, qui ne dit pas la vérité.

C’est le Land dans son édition de ce vendredi qui a rendu l’information publique. Déi Gréng malmené, le CSV aurait voulu profiter du moment pour proposer au DP et au LSAP de former une nouvelle majorité gouvernementale.

Une majorité solide et stable

Ce que la présidente du DP,  – que Paperjam a tenté de contacter –, et le vice-Premier ministre socialiste, , ont confirmé à RTL. Une démarche vaine puisque les deux ministres ont décliné l’offre. Rappelant que la majorité était solide et stable.

Cette possible tentative de renvoyer Déi Gréng dans l’opposition éclaire autrement les propos de , tenus jeudi soir lors du . Le ministre de la Mobilité et des Travaux publics a indiqué: «Que ceux qui souhaitent faire capoter la majorité balaient déjà devant leur propre porte. Ils ne sauront jamais nous diviser, ni au sein du gouvernement ni au sein de notre propre parti. J’aurais espéré que jamais dans notre pays on n’en arrive à cela. C’est dans une telle situation que l’on sait qui sont ses amis, qui sont ceux qui sont solidaires et qui sont ceux qui ne nous soutiennent pas.»

Dans les rangs du CSV, le discours est tout autre. «Il n’y a jamais eu aucune discussion ni à la fraction, ni au parti sur ce sujet. Je ne suis strictement au courant de rien de ce genre. Dans la vie parlementaire, il est fréquent que nous parlions avec nos collègues du LSAP ou du DP, mais de là à leur faire une offre, à leur présenter un vrai projet, non. J’ignore tout de ce sujet», indique le député .

Le CSV n’est pas vraiment en position pour faire une offre de ce genre.
Martine Hansen

Martine Hansenchef de la fractionCSV

, chef de la fraction, abondait dans le même sens en marge de la conférence de presse tenue ce vendredi sur l’affaire dite de l’abri de jardin: «Il n’y a jamais eu de discussion à ce sujet au sein du parti et pas eu de proposition. D’ailleurs, le CSV n’est pas en position de faire une offre de ce genre. Nous faisons notre travail d’opposition, et c’est tout. La majorité veut-elle créer un écran de fumée? C’est une interprétation et je ne fais pas d’interprétation.»

Quant à savoir si un «cadre» du parti aurait pu approcher les libéraux et les socialistes sans que la hiérarchie du parti en soit informée, Martine Hansen «n’y croit pas. Mais il est vrai que nous comptons 10.000 membres et que je ne peux pas tout savoir de ce que font les 9.999 autres.»