Pour la Chambre de commerce, le plafond des aides dans les secteurs sensibles doit être supprimé, au profit d’une grille d’évaluation des pertes de chiffre d’affaires. (Photo: Shutterstock)

Pour la Chambre de commerce, le plafond des aides dans les secteurs sensibles doit être supprimé, au profit d’une grille d’évaluation des pertes de chiffre d’affaires. (Photo: Shutterstock)

Dans un communiqué, diffusé lundi soir, la Chambre de commerce appelle le gouvernement à prolonger le chômage partiel au-delà de décembre, ainsi qu’à optimiser et à étendre des mesures déjà adoptées pour ajouter la prise en charge des frais fixes des entreprises les plus touchées.

À 48 heures du dépôt du projet de loi sur le budget de l’État pour 2021, la Chambre de commerce a appelé, lundi soir, à prolonger le chômage partiel au-delà de la fin de l’année.

«Le tissu économique est encore trop fragile, la pandémie encore trop présente, et la demande encore trop déprimée pour permettre une sortie abrupte du dispositif de chômage partiel. Ainsi, une stratégie de sortie dégressive, ciblée et déclinée au niveau sectoriel est la plus adaptée dans la situation volatile et incertaine actuelle», . «L’objectif des aides étatiques a été, et est toujours, d’assurer le maintien dans l’emploi et d’empêcher la destruction de substance économique, et d’assurer par là un retour à un niveau d’activité normal après la pandémie, tout en conservant la capacité d’investissement, d’innovation et de création d’emplois des entreprises et leur capacité à contribuer aux recettes fiscales et aux cotisations sociales.»


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Considérant le bilan des aides «mitigé», la Chambre de commerce note une différence de 200 millions d’euros à fin juillet entre les promesses et les sommes effectivement engagées, et 540 millions d’euros hors plan de relance. La faute, selon l’institution, à des «critères d’éligibilité peu clairs ou trop stricts, des procédures trop complexes et lourdes, des délais de traitement trop longs, une lisibilité insuffisante des régimes d’aides existantes, etc. De plus, les reports de paiement accordés sont maintenant dus et réclamés par les administrations, alors que de nombreuses entreprises sont toujours dans une phase délicate.» Elle appelle donc le gouvernement à simplifier et accélérer la cadence.

Enfin, à propos des aides spécifiques pour le commerce de détail en magasin et du Fonds de relance et de solidarité, elle appelle à abolir le plafond de 10.000 euros, à prolonger le délai au-delà du 30 novembre, et à augmenter le montant alloué par salarié pour intégrer les frais fixes des entreprises, via une grille d’analyse qui tienne compte de la réalité de la perte de chiffre d’affaires par rapport à la période d’avant la crise.