À la veille de déposer deux projets de loi de budget à la Chambre des députés, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a évoqué une différence de 3,5 milliards d’euros par rapport à l’an dernier. (Photo: Matic Zorman/archives Maison Moderne)

À la veille de déposer deux projets de loi de budget à la Chambre des députés, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a évoqué une différence de 3,5 milliards d’euros par rapport à l’an dernier. (Photo: Matic Zorman/archives Maison Moderne)

À la veille de la présentation du projet de loi sur le budget 2021, le ministre des Finances, Pierre Gramegna (DP), a expliqué aux députés que les recettes de l’État encaissées au 31 août sont inférieures de 3,5 milliards d’euros par rapport à la même période en 2019.

Les deux communiqués, diffusés à quelques minutes d’intervalle, ne disent pas tout à fait la même chose. Une question de perspective.

Dans le premier, diffusé à l’issue de son rendez-vous à la Chambre des députés, le ministre des Finances, (DP), souligne d’abord que 2019, qui devait se solder par un déficit de 650 millions d’euros, a finalement vu l’Administration centrale clôturer ses comptes sur un excédent de 60 millions d’euros.

Le ministre évoque une augmentation de 17,7% des dépenses de l’État, six mois après le début de la crise du Covid-19 – donc, fin août – en raison du coût du chômage partiel, des mesures pour le Haut Commissariat à la protection nationale et de celles prises en faveur des entreprises, pour un montant de 1,9 milliard d’euros.

M. Gramegna évoque aussi la diminution de 9,6% des recettes. «Le déchet fiscal total résultant des annulations des avances et des accords de délais de paiement en matière d’impôts directs se chiffrait à 222 millions d’euros», dit le communiqué de presse du ministère des Finances. «Les remboursements en matière de TVA, effectués au niveau de l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA, représentaient fin août un montant record total de 1,25 milliard d’euros.»

Soit un solde négatif, par rapport à la même période l’an dernier, de 3,5 milliards d’euros.

, «au 31 août 2020, le total des recettes encaissées par l’État s’élevait à 58,3% de la somme prévue dans le budget voté». En 2019, ce chiffre s’élevait à 68,8% à la même date. C’est donc un écart conséquent, comme le note le ministre des Finances, Pierre Gramegna, qui déclare qu’en somme, «il manque 1 mois de recettes» dans les caisses de l’État. Par rapport au budget voté pour 2020, cela représente un écart de 8%.

L’opposition a regretté que les chiffres s’arrêtent en août, ce à quoi le ministre a répondu qu’il n’avait pas encore les comptes de septembre, mais il s’est engagé à venir présenter les chiffres chaque mois tant que durera la pandémie.

Il a toutefois noté que les aides non remboursables aux entreprises dont l’activité a été mise à mal par la crise sanitaire – surtout le commerce de détail, la restauration et la construction spécialisée – ont doublé en deux mois et sont passées de 68 millions d’euros en juillet à 129 millions d’euros.

Ce mercredi à 9h, le ministre déposera deux textes à la Chambre. Le premier est le projet de budget pour 2021, et le second, une actualisation de la programmation financière pour les années 2020-2024.