La Ville de Luxembourg aidera ses commerçants locaux via une aide financière directe, dont les modalités sont encore à discuter. (Photo: Romain Gamba /Archives Maison Moderne)

La Ville de Luxembourg aidera ses commerçants locaux via une aide financière directe, dont les modalités sont encore à discuter. (Photo: Romain Gamba /Archives Maison Moderne)

La Ville de Luxembourg réfléchit aussi à son plan de sortie de crise. Avec une très grande préoccupation pour les commerces locaux.

Alors que le et , la Ville de Luxembourg est occupée à mettre en place son propre «plan de sortie de crise». Il sera largement évoqué lors du conseil communal de ce lundi 20 avril.

«Nous avons pris des mesures alors que la crise débutait: mise en place d’une plate-forme de vente en ligne, communication par Facebook, Mais il est évident que nous allons devoir continuer à aider nos commerçants. Nous ne pouvons accepter des faillites en nombre. Une ville dynamique et touristique comme Luxembourg avec des espaces commerciaux désertés, c’est inimaginable», explique le premier échevin (CSV).

Bien entendu, l’action communale devra se faire «en coordination avec ce qui est proposé au niveau national».

Une des pistes, concrètes, est «une aide financière directe aux commerçants. La situation est exceptionnelle, il faut des mesures exceptionnelles.» Les modalités devraient être débattues cette semaine afin de savoir qui pourra être aidé et dans quelle mesure.

«On ne peut en effet aider de la même manière une grande enseigne internationale et un petit commerce local», souligne le conseiller communal Déi Gréng . Qui est justement à l’origine d’une motion de soutien au commerce local, qui sera déposée lors du conseil communal et qui bénéficie du soutien de Déi Lénk et du LSAP. 

Pour ces trois partis, une aide financière directe est la voie à suivre «une fois que les besoins auront été identifiés». François Benoy estime cela indispensable alors que «la Ville dispose d’une réserve financière d’un milliard».

Mais d’autres aides pourront aussi être apportées. La Ville «pourrait aussi aider en donnant de la visibilité aux commerçants, par exemple». 

Toujours dans le cadre du plan de sortie de crise, le collège devrait aussi se positionner assez vite «quant à la réouverture de certaines aires de jeux, de lieux publics de détente», avance encore Serge Wilmes. Ce qui est très attendu par les familles.

Des pistes cyclables temporaires

Dans les rangs de l’opposition, une série de propositions ont été ciblées. «Je pense que la Ville doit communiquer sur les mesures via un toutes-boîtes en plusieurs langues, et pas seulement en anglais, en français et en luxembourgeois. Dans notre ville, beaucoup ne parlent pas nécessairement ces langues et n’accèdent pas facilement à internet. Mais il faut aussi qu’ils soient avertis des changements et des nouvelles procédures.»

De plus, Déi Gréng estime que le moment est propice pour développer la mobilité douce. «L’usage des transports en commun est limité. Il y a moins de trafic, et la sécurité est plus grande. Plusieurs villes en ont profité pour créer des pistes cyclables temporaires. Pourquoi pas à Luxembourg-ville aussi?», conclut François Benoy.