L’autotest est «très fiable», selon le ministre, «facile à réaliser, même pour de jeunes enfants». Il sera à récupérer dans les écoles, puis à effectuer à domicile avec l’aide des parents. (Photo: Shutterstock)

L’autotest est «très fiable», selon le ministre, «facile à réaliser, même pour de jeunes enfants». Il sera à récupérer dans les écoles, puis à effectuer à domicile avec l’aide des parents. (Photo: Shutterstock)

L’équivalent de tous les élèves et enseignants des écoles sera testé une fois par semaine, avec pas moins de 120.000 autotests prévus chaque semaine. La campagne commencera dès la rentrée scolaire, avec l’objectif de contrôler une épidémie rendue plus imprévisible par la présence des variants.

120.000 autotests par semaine seront réalisés dans les écoles à partir de la rentrée scolaire, pour permettre de tester une fois par semaine l’équivalent de toute la population dans les écoles, tant élèves qu’enseignants.

Une décision prise pour sécuriser la rentrée pour contrôler l’épidémie de Covid-19 dans les écoles. Et tenter de retrouver encore «davantage de sécurité dans les écoles, d’enseignement en présentiel et de normalité pour tous», espère le ministère de l’Éducation nationale, (DP).

Le ministère de l’Éducation faisait, ce jeudi matin, le bilan de la situation épidémique dans les écoles depuis le début de l’année. Et si Claude Meisch se dit «fier» que les écoles aient pu rester ouvertes bien davantage que dans d’autres pays, , plus contagieux – et ce, sur toute la population, quel que soit l’âge –, n’a pas manqué de compliquer la donne.

L’impact des variants

À partir de la fin du mois de janvier, des clusters sont en effet apparus, notamment dans une école à Schifflange. L’augmentation a été lente, puis fulgurante à partir du moment où le variant anglais est devenu majoritaire. «À ce moment-là, nous avons eu peur», admet Claude Meisch.

D’où la fermeture des écoles le 8 février, une semaine avant les vacances de carnaval. Et, pour la rentrée, la décision de rendre Des mesures qui ont permis de stabiliser la situation.

Mais la fermeture des écoles est une mesure qui doit rester «exceptionnelle», a rappelé le chef de la Direction générale de l’enseignement secondaire, Romain Nehs, également présent lors de la conférence de presse. «C’est une mesure qu’on ne peut pas prendre à la légère», du fait de la nécessité d’assurer l’école en présentiel pour le bien-être de l’enfant.

Un outil complémentaire

Le rythme de dépistage élevé dans les écoles, que ce soit dans le cadre du large scale testing (LST) ou avec les équipes mobiles qui se déplacent pour dépister les cas contacts en cas de découverte d’une infection, permet déjà un niveau de «vigilance» élevé. Les autotests viennent en complément.

Tester tout le monde une fois par semaine permettra de briser les chaînes de contamination avec encore davantage d’efficacité. Mais cet objectif est une recommandation, décision ayant été prise de laisser de la «flexibilité» aux établissements scolaires. «Il faudrait que tous les jours, un cinquième de l’école soit testé», estime Claude Meisch. «Mais si ce n’est pas possible, alors on peut tester une classe entière en une seule journée. Mais nous recommandons que le dépistage des différentes classes soit étalé dans la semaine.»

Un autotest qui est «très fiable», selon le ministre, «facile à réaliser, même pour de jeunes enfants». Il sera à récupérer dans les écoles, puis à effectuer à domicile avec l’aide des parents. Et si ce test se fait sur base volontaire bien sûr, et avec le consentement des parents, Claude Meisch attend une forte participation, bien plus que les 50% de réponses positives reçues aux invitations dans le cadre du LST.

Succès des phases pilotes

Des phases pilotes avaient été lancées dans certaines écoles et se sont «bien déroulées», se réjouit le ministre. Dans les écoles fondamentales, 97% des élèves y ont répondu, 90% dans le secondaire et 83% dans le supérieur (sachant qu’ils étaient en présentiel une semaine sur deux).

Mais malgré ce recours massif aux tests, la situation épidémique avec les variants reste instable et imprévisible. Des mesures plus fortes que celles mises en place actuellement pourraient être déclenchées si la situation s’aggrave brutalement, car il s’agit de «prendre les bonnes mesures au bon moment», rappelle Romain Nehs. Une première série consisterait à limiter toutes les activités parascolaires ou à fermer les cantines. Voire à reprendre l’enseignement à distance, prévient Claude Meisch, même s’il «espère ne pas avoir à y recourir.»

Avec la rapidité de transmissibilité des variants, il s’agira de toute façon de rester «très vigilant». Et d’espérer que le recours aux autotests soit efficace. L’évaluation de cet outil sera au cœur du prochain rapport mensuel.