Octroyés par une poignée d’agences internationales, les ratings permettent aux investisseurs d’évaluer la capacité des États et entreprises à rembourser leurs emprunts. (Photo: Maison Moderne)

Octroyés par une poignée d’agences internationales, les ratings permettent aux investisseurs d’évaluer la capacité des États et entreprises à rembourser leurs emprunts. (Photo: Maison Moderne)

Durant cet «été pas comme les autres», Paperjam revient sur les «buzzwords» qui ont fait l’actualité de la place financière durant les derniers mois. Suite de la série avec le décryptage du rating.

À toute occasion, le Luxembourg met en avant le très précieux et rare «triple A» accordé par les principales agences de notation. et sa confiance dans la résilience du Grand-Duché face à la crise liée au Covid-19.

Pour le pays, il s’agit d’un véritable outil de marketing censé démontrer sa bonne santé financière, et qui doit donner confiance aux candidats à l’investissement dans le pays. Mais de quoi parle-t-on exactement?

Le rating, ou notation financière, est une cotation définie par une agence de notation qui doit permettre de définir le risque de solvabilité financière. Il s’applique autant aux États qu’aux entreprises, aux collectivités locales et à des produits financiers.

Leur qualité en tant que débiteur est résumée sous forme de lettre: du A, pour les meilleurs élèves, au D, pour ceux qui sont en défaut de paiement. Pour établir ces cotations, Fitch Ratings, Moody’s, Standard & Poor’s et autres Dagong ont recours à différentes sources nationales (banque centrale, office des statistiques…) et internationales (FMI, OCDE…) pour les États, et à des sources telles que le rapport annuel pour les entreprises.

Ces ratings peuvent être établis à la demande des acteurs eux-mêmes ou réalisés de manière volontaire par les agences. Leur objectif principal est d’analyser la capacité de ces acteurs à rembourser leurs dettes.

Avec comme conséquence qu’un emprunteur défini comme sûr (notation A) pourra proposer des taux d’intérêt plus faibles , puisque ce taux dépend du risque que le créancier prend. Ces ratings font l’objet d’évaluations régulières et peuvent être revus à la hausse comme à la baisse à n’importe quel moment.

Au cœur de la crise, la Grèce, qui avait falsifié les chiffres de son endettement, a vu sa note régulièrement dégradée en l’espace d’une même année.